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Fatigue décisionnelle

Est-ce que tu t’es déjà senti trop fatigué pour faire un choix entre plusieurs options — après avoir pris un bon nombre de décisions dans la journée ?

C’est ce qu’on appelle la Fatigue Décisionnelle.

Le principe est simple : la qualité de tes décisions décroit au fur et à mesure que tu en prends.

Pour prendre de bonnes décisions, on doit taper dans notre réservoir de volonté.

Plus on en utilise, moins il y en a.

Arrive le moment où notre réservoir et à sec et les décisions de merde pointent le bout de leur nez.

John Tierney explique :

"La Fatigue Décisionnelle nous aide à comprendre pourquoi des gens ordinairement sensible s’énervent contre leurs collègues ou leur famille, claquent tout leur argent dans des fringues et achètent de la malbouffe. Peu importe à quel point tu essaies d’être rationnel et raisonnable, tu ne peux pas prendre décision après décision sans en payant un prix biologique."

Le terme « Fatigue Décisionnelle » est apparu pour la première fois dans l’étude du psychologue social Roy F. Baumeister.

Il nous livre cette petite pépite :

"L’idée est que notre capacité à nous forcer à faire des choses difficiles – c’est-à-dire ce qui demande du self-control ou de la discipline – utilise une ressource limitée à l’intérieur de nous. Et quand on nous demande de prendre une décision difficile, on doit puiser dans cette même ressource. Donc quand notre réservoir est presque épuisé, on commence à prendre de mauvaises décisions."

En clair :

ok

Parmi les signes de Fatigue Décisionnelle, on retrouve :

Et comme souvent quand on parle de notre cerveau, reconnaitre les signes et appliquer des stratégies pour les gérer peut faire des merveilles.

Mais alors, quel est l’impact de la Fatigue Décisionnelle ?

Plus on est fatigués (décisionnellement parlant), plus on a du mal à peser le pour et le contre de façon éclairé.

Une étude menée sur 1100 audiences de libération conditionnelle conduites par des juges en Israël nous apprend quelque chose de fascinant complètement ravagé.

Écoute bien : le facteur le plus déterminant dans la décision du juge d’accorder ou non une audience de libération conditionnelle à un individu n’était ni son crime, ni ses antécédents ...

Mais à quand remonte la dernière fois que le juge en question a pris une pause.

Plus précisément :

Jonathan Levav (qui a co-conduit l’étude) révèle :

"Notre travail a montré les conséquences de la Fatigue Décisionnelle sur des décisions très importantes même parmi les meilleurs preneurs de décisions."

La Fatigue Décisionnelle peut nous conduire à :

  1. Une incapacité à faire des compromis entre plusieurs éléments
  2. Des achats impulsifs – Le simple fait de regarder les prix peut induire de la Fatigue Décisionnelle et vider une bonne partie de notre réservoir à volonté. C’est pour ça que les snacks sont généralement exposés à côté des caisses : quand tu arrives à la caisse, beaucoup d’acheteurs sont sujets à de la Fatigue Décisionnelle et vont alors acheter des conneries qu’ils n’avaient pas l’intention d’acheter
  3. Une fuite de décision – Par manque de volonté, on va choisir une solution par défaut

Anecdote intéressante :

Plus tu es pauvre, plus tu es sujet à la Fatigue Décisionnelle.

Dean Spears de la Princeton University explique qu’il n’y a rien de plus logique.

Chaque décision d’achat demande d’être analysée beaucoup plus sérieusement que pour quelqu’un qui a les moyens.

La Fatigue Décisionnelle arrive donc (bien) plus vite.

Alors comment gérer cette Fatigue Décisionnelle ?

La philosophie est la suivante — tu dois :

  1. Intentionnellement re-diriger ton énergie mentale vers les choix qui comptent
  2. Tout en minimisant les décisions qui ont peu d’enjeux mais demandent beaucoup d’énergie.

Et voici 3 façons de gérer la Fatigue Décisionnelle que tu peux appliquer dès aujourd’hui :

1. Réduire le nombre de décisions quotidiennes

C'est le fameux exemple servi à toutes les sauces de Steve Jobs, Mark Zuckerberg et Barack Obama qui s’habillait (quasiment) pareil chaque jour pour éviter de prendre cette décision.

Ce hack est également puissant pour l’installation d’habitudes.

Par exemple, ma morning routine est calibrée du début à la fin.

Je n’ai littéralement aucune décision à prendre pendant cette phase clé de ma journée.

Je me contente d’exécuter.

Même chose pour le sport : je ne décide pas d’aller au sport. Je me lève et j'y vais.

Tout simplement.

C’est mécanique.

Une habitude.

2. Prendre des décisions à l’avance

Si tu sais que tu vas devoir prendre les mêmes décisions de façon répétée, concentre-les à un même moment dans ton calendrier.

Par exemple :

3. Changer son mindset vis-à-vis de la volonté

La psychologue Carol Dweck a découvert que la Fatigue Décisionnelle affectait particulièrement ceux qui pensaient qu’ils allaient rapidement manquer de volonté.

Et ça, ça me satellise.

Carol explique :

"Si vous regardez nos études, vous verrez qu’on observe des effets qui ressemblent à de la fatigue générale. Mais quand on déconstruit tout ça, on se rend compte qu’il y a 2 groupes bien distincts : ceux qui pensent que leur volonté est limitée et ceux qui pensent que non. Dans certains cas, ceux qui pensent que leur volonté est illimitée performent même mieux après une tâche éprouvante."

Ou comment (encore) démontré la puissance titanesque de l’engin que tu as entre tes deux oreilles.

Certaines décisions sont inévitables.

Le fait est qu’on ne pourra pas toujours éviter la Fatigue Décisionnelle.

Mais en changeant de mindset concernant la volonté, en réduisant le nombre de décisions insignifiantes que l’on prend chaque jour et en batchant les décisions que l’on doit prendre de façon répétée, on peut drastiquement réduire les effets de cette fatigue dans nos vies.

À toi de jouer.

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𝐓𝐮 𝐚𝐬 𝐚𝐢𝐦𝐞́ 𝐜𝐞 𝐩𝐨𝐬𝐭 ? 𝐉'𝐞𝐧 𝐞́𝐜𝐫𝐢𝐬 𝟏/𝐣𝐨𝐮𝐫 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐦𝐚 𝐧𝐞𝐰𝐬𝐥𝐞𝐭𝐭𝐞𝐫. 𝐂𝐥𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐢𝐜𝐢 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐚 𝐫𝐞𝐣𝐨𝐢𝐧𝐝𝐫𝐞 (& 𝐫𝐞𝐜̧𝐨𝐢𝐭 𝐭𝐨𝐧 𝐊𝐢𝐭 𝐝𝐞 𝐏𝐞𝐫𝐟𝐨𝐫𝐦𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐨𝐟𝐟𝐞𝐫𝐭)

#Prise de décisions #Productivité #Psychologie