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Les 9 principes de l'ultra-learning

Et si je te disais qu’il était possible d’atteindre un niveau Master sans faire un Master ?

Ou encore de devenir bilingue en l’espace de 3 mois ?

Ou encore de développer son propre jeu vidéo et d’en faire un succès commercial sans être un développeur professionnel ?

Tous ces exemples sont réels — et ils sont loin d’être des événements isolés.

Il existe toute une culture de gens qui ont atteint ces résultats (et d’autres objectifs incroyables) dans le cadre de leurs projets de self-education.

On les appelle les ultralearners.

Alors oui, ça fait vieille intro de blockbuster américain — mais accroche-toi, parce qu’il y a de l’or dans les prochaines lignes.

L’Ultralearning c’est une stratégie d’acquisition de compétences et de savoir de façon directe et intense.

En clair, c’est un rêve qui devient réalité pour notre Tribu d’Éternels Apprentis.

L’idée est simple :

  1. Tu décides ce que tu veux apprendre.
  2. Puis tu te lances dans des activités d’apprentissage profondes qui vont te pousser dans tes retranchements et drastiquement compresser ton apprentissage.

Objectif → apprendre le plus rapidement et efficacement possible.

Tu peux utiliser cette stratégie pour accélérer ta carrière, pour transiter vers une nouvelle, pour réaliser un rêve ou tout simplement pour continuellement libérer ton potentiel.

Dans un monde où la seule constante est le changement,l’Ultralearning s’impose comme la meilleure stratégie d’adaptation.

Selon Scott Young, il existe 9 principes à respecter pour conduire un projet d’ultralearning.

Dégaine ton système de prise de note.

Les informations qui vont suivre sont bien trop précieuses pour qu’elle s’évapore.

1. Metalearning — d’abord, dessine une carte

Commence chaque projet d’ultralearning par apprendre quelle est la façon la plus efficace d’apprendre le sujet ou la compétence que tu poursuis.

Apprendre à apprendre, la définition même du metalearning.

Chaque sujet doit être abordé sous un certain angle pour être appris plus vite.

Il faut parfois commencer par s’imprégner du contexte avant d’aller dans le détail.

Prenons l’exemple du kanji "feu" 火.

Plutôt que d’essayer de l’apprendre par cœur, il vaut mieux découvrir les différentes composantes du kanji et comprendre ce qu’elles signifient.

Renseigne-toi sur la façon idéale d’apprendre ton sujet.

Et apprends efficacement.

2. Focus — aiguise ta lame

La pierre angulaire de l’accomplissement.

Comme dit Cal Newport :

"La capacité à se concentrer est le nouveau quotient intellectuel."

Sculpte des blocs de temps dans ton calendrier uniquement dédiés à ce projet.

Ce seront tes moments sacrés de Deep Work.

La profondeur de ton apprentissage sera proportionnelle à l’intensité de ton focus.

3. Directness — fonce dans le tas

Apprends en pratiquant.

Ne troque pas l’expérience terrain pour des alternatives plus confortables.

Fonce dans le tas, pratique, construis.

Et à chaque étape, garde en tête le contexte dans lequel tu veux utiliser la compétence que tu développes.

Apprends avec un but en tête.

4. Drill — s’attaquer à ses points faibles

  1. Fais éclater la structure des compétences complexes.
  2. Observe leurs différentes composantes.
  3. Sélectionne celles où tu es le moins bon.
  4. Travaille dessus de façon acharnée.
  5. Puis travaille sur les autres composantes.

Et réassemble le tout.

S’attaquer à ses points faibles dans ta phase d’apprentissage est essentiel pour une seule et bonne raison :

La Loi des Facteurs Limitants.

(qu’on appelle aussi la Loi de Liebig — invitée par le botaniste Carol Spregnel en 1820 et popularisée par le biochisme Justus Von Liebig par la suite)

Cette loi explique que le rendement de quelque chose (productivité, récolte, business, etc) est dicté par le nutriment essentiel le moins disponible.

Admettons que tu aies un process de production en 4 étapes :

Ici, il y a une étape qui ralentit tout le process — l'étape 3.

C'est le goulot d’étranglement.

Le même raisonnement s'applique pour ton process d’apprentissage.

Si 7 composantes de la compétence que tu tentes de développer doivent être à 10 pour que tu la maitrises et que tu as en une qui est à 5 ...

Tu peux amener les 9 autres à 15, ça ne changera rien.

Il est donc stratégique de mettre de l'énergie sur ce qui nous freine.

5. Retrieval — tester pour apprendre

Celui-là, c’est mon all time favorite.

L’idée est d’utiliser la force du testing pour apprendre en avançant.

En neurosciences, on appelle cette pratique la Spaced Repetition.

C’est une stratégie d'apprentissage où les sessions sont plus courtes et plus nombreuses.

Les humains et les animaux apprennent bien mieux avec cette stratégie parce qu’elle permet à ton cerveau d'avoir du temps pour consolider entre deux sessions (et qu’à l’heure actuelle on a aucune idée de comment accélérer la consolidation dans le cerveau).

Si la Spaced Repetition est aussi efficace c’est parce que le fait de te remémorer une information la sculpte dans ton esprit.

Plus tu galères à te remémorer une information, plus tu es en train de la sculpter dans ton esprit.

Je mets un billet de 10 sur la table que tu te rappelles d’un – max 2 – des principes vus plus haut.

Et en soi c’est normal, tu as dû lire ces lignes rapidement, sans avoir l’intention de retenir ce que tu lisais.

Quand on pratique l’ultralearning par contre, on est hautement intentionnel :

En agissant comme ça, tu forces ta mémoire à prendre le temps d’aller chercher l’information.

Et en la cherchant, elle la sculpte.

Ce principe à lui seul a totalement transformé ma façon d’apprendre.

Quand j’ai commencé à pratiquer le Retrieval, je me suis rendu compte que je n’absorbais rien de ce que je consommais.

Chaque podcast, chaque vidéo, chaque article — quand il s’agissait d’écrire à la fin ce dont je me rappelle, quasiment rien ne sortait.

Mes yeux lisaient, mes oreilles écoutaient mais mon cerveau n’était pas présent.

Quand on apprend, on veut être hautement intentionnel.

Chaque parcelle d’information doit être catégorisée et rangée.

Tout le long de son apprentissage, on fait l’effort d’être 100% présent face à chaque nouvelle information pour pouvoir l’encapsuler dans un ensemble plus grand.

Prends l'habitude d'utiliser cet exercice du 5 Minutes Retrieval à la fin de chaque contenu.

Mieux vaut un contenu dont tu te souviens à 70%, que 2 contenus dont tu te souviens à 10%.

6. Feedback — n’évite pas les coups

L’idée ici est de mettre son ego de côté et de rechercher le feedback le plus extrême que l’on puisse avoir.

Pour ça, trouve un cador (accessible) dans ton domaine d’apprentissage et demande-lui de te faire un retour sur ce que tu as appris.

Une excellente technique est également de demander à des inconnus qui n’auront pas peur de te blesser.

Tu dois rechercher le feedback le plus honnête et fréquent possible.

Les feedbacks sont des panneaux qui t’indiquent la destination que tu veux atteindre.

Sans panneaux, tu risques de te perdre.

7. Retention — ne remplis pas un seau qui fuit

Cette idée rejoint celle du Retrieval.

Quand tu as identifié les informations que tu oublies à chaque fois, fais en sorte de ne plus jamais les oublier.

Ces informations sont tes points faibles.

Ce sont les faiblesses dans tes fondations.

Elles risquent de faire effondrer l’édifice que tu es en train de construire.

Il est temps de réparer les failles en gardant en tête qu'on apprend non pas pour s’en souvenir demain, mais pour s’en souvenir à jamais.

8. Intuition — creuse profond en premier, construis ensuite

Joue avec la connaissance.

Explore-la en profondeur pour connaître ton sujet profondément.

Et lorsque tu as assez creusé, remonte à la surface pour bâtir avec ce que tu as trouvé.

9. Experiment — explore en dehors de ta zone de confort

Garde en tête que tu ne peux pas devenir un vrai maître dans ton sujet en emprunter des chemins qui ont été construits par d’autres.

Explorer les possibilités que les autres n’ont pas encore imaginées.

Teste ce que tu apprends, croise-le avec ce que tu sais déjà, tente de nouvelles associations et observe ce qui en émerge.

Prenons un exemple.

Imaginons que tu veuilles apprendre l'Anglais.

Voici ce que ça donnerait :

1. Metalearning — d’abord, dessine une carte Commencer par comprendre quelle est la meilleure façon d’apprendre un langage. J’ai là ma première action :

2. Focus — aiguise ta lame

Je vais prendre mon calendrier et bloquer un créneau de 20 minutes par jour pour apprendre ce nouveau langage.

Focus + Spaced Repetition + Retrieval

3. Directness — fonce dans le tas

Ici, je rejoindrais directement un groupe de gens qui parlent anglais pour discuter avec eux une fois par semaine :

Je ferai tout pour éviter que mon cerveau s’échappe de cette étape inconfortable de passer pour un con devant quelqu’un.

4. Drill — s’attaquer à ses points faibles

Ici, je prendrais le temps de faire éclater la structure de cette compétence pour identifier les goulots d’étranglement.

L'Anglais présente un bon nombre de composantes. Prenons en 4 pour l'exemple :

Imaginons que mon point faible soit l’oral.

Je peux maintenant m'attaquer à ce goulot d'étranglement.

5. Retrieval — tester pour apprendre

Ici, je me construirais des petites flashcards de concepts clés que je devrais deviner tous les jours pendant ma plage d’apprentissage de 20 minutes

6. Feedback — n’évite pas les coups

Je récupèrerais ce feedback lors de mes séances d’échange à l’oral.

Je m’assurerais de dire à la personne avec qui j’échange d’être le plus honnête possible.

Je ferais le plus de tests grammaticaux possible en ligne.

En clair, plutôt que d’éviter de froisser mon égo, je foncerai droit dans le tas.

7. Retention — ne remplis pas un seau qui fuit

Quand j'aurai identifié les informations que j'oublie à chaque fois, je ferais en sorte de ne plus jamais les oublier.

Au fur et à mesure de mon apprentissage, j’isolerai les concepts où je galère pour leur dédier 5 minutes de mes 20 minutes quotidiennes.

8. Intuition — creuse profond en premier, construis ensuite

Le coeur de ce principe est de constamment faire des aller-retour entre la pratique et la théorie.

C’est ce que je ferais en alternant les plages d’apprentissage de 20 minutes avec mes séances d’échange à l’oral.

9. Experiment — explore en dehors de ta zone de confort

"Teste ce que tu apprends, croise-le avec ce que tu sais déjà, tente de nouvelles associations et observe ce qui en émerge.”

Je garderai l’esprit ouvert pour relier ce que je sais déjà avec ce que je suis en train d’apprendre.

Je resterais dans l’apprentissage actif.

Voici donc les 9 principes de l’ultralearning.

Principe #1 – Metalearning (d’abord, dessine une carte)
Principe #2 – Focus (aiguise ta lame)
Principe #3 – Directness (fonce dans le tas)
Principe #4 – Drill (s’attaquer à ses points faibles)
Principe #5 – Retrieval (tester pour apprendre)
Principe #6 – Feedback (n’évite pas les coups)
Principe #7 – Retention (ne remplis pas un seau qui fuit)
Principe #8 – Intuition (creuse profond en premier, construis ensuite)
Principe #9 – Experiment (explore en dehors de ta zone de confort)

Maîtrise-les et tu deviendras capable d’apprendre n’importe quel sujet.

C’est l’avantage compétitif ultime : peu importe ce qu’il se passera, tu seras capable d’apprendre et de t’adapter.

Le monde appartient aux ultralearners.

Ajoute cette compétence à ton identité de Starter, et deviens inarrêtable.

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𝐓𝐮 𝐚𝐬 𝐚𝐢𝐦𝐞́ 𝐜𝐞 𝐩𝐨𝐬𝐭 ? 𝐉'𝐞𝐧 𝐞́𝐜𝐫𝐢𝐬 𝟏/𝐣𝐨𝐮𝐫 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐦𝐚 𝐧𝐞𝐰𝐬𝐥𝐞𝐭𝐭𝐞𝐫. 𝐂𝐥𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐢𝐜𝐢 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐚 𝐫𝐞𝐣𝐨𝐢𝐧𝐝𝐫𝐞 (& 𝐫𝐞𝐜̧𝐨𝐢𝐭 𝐭𝐨𝐧 𝐊𝐢𝐭 𝐝𝐞 𝐏𝐞𝐫𝐟𝐨𝐫𝐦𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐨𝐟𝐟𝐞𝐫𝐭)

#Apprentissage #Productivité #Psychologie