❂ Ideaverse

Une rapide réflexion sur le sens de la vie

En ce moment, je réfléchis beaucoup au sens de la vie.

C'est une des questions que j'adore explorer.

Sur le sujet, je rejoins Naval Ravikant :

  1. La question est plus intéressante que la réponse
  2. Tout le monde devrait se naviguer cette question personnellement
  3. Cette question a un problème majeur

Admettons que je te donne une réponse à cette question — par exemple :

Le sens de la vie est de contribuer au monde.

Tu pourrais me répondre : "Ok, mais pourquoi ?"

Ce à quoi je répondrais : "Parce qu'il y a un certain niveau d'intensité de vie qui demande la transcendance."

(c'est d'ailleurs le besoin qu'Abraham Maslow a ajouté à sa Pyramide à la fin de sa vie)

Tu pourrais me réponde : "Ok, mais pourquoi ?"

Je te répondrais autre chose.

Et ainsi de suite.

Le problème de cette question du sens de la vie, c'est que c'est une question à "Pourquoi" :

Tu peux continuer à demander pourquoi ad vitam aeternam.

Et en faisant ça, tu finis par te projeter dans un lieu qui s'appelle le Trilemme d'Agrippa — un exercice philosophique proposé par le philosophe sceptique Agrippa.

Le but de cet exercice est d'exposer l'impossibilité d'établir une vérité absolue sur quoique ce soit.

Selon lui, toute tentative de fonder la connaissance sur une base solide tombe inévitablement dans 1 des 3 écueils suivants :

1. La régression infinie (regressio ad infinitum).

Ici, chaque argument qui justifie une connaissance doit à son tour être vérifié — et ceci à l'infini.

Pourquoi A ? Parce que B. Pourquoi B ? Parce que C. Pourquoi C ? Parce que D.

Et ainsi de suite.

2. La circularité logique.

Ici, on tente de justifier une thèse en l'employant implicitement.

Pourquoi A ? Parce que B. Pourquoi B ? Parce que A.

Et ainsi de suite.

3. L'axiome

Également appelé l’argument dogmatique ou argument ex cathedra(Infaillibilité pontificale).

C’est faire appel à un principe supérieur à la vérité que l'on souhaite démontrer — qui ne peut d'aucune manière être critiquée.

Comme par exemple :

Ce sont des points de chute au-delà desquels aucune continuité n’est possible.

Selon Agrippa, les grandes questions finissent forcément dans une impasse.

Donc à la question "Pourquoi sommes-nous sur cette Terre ?", la vraie réponse est “Parce que”.

C’est tout.

Et finalement, c'est sûrement ce qui fait toute la beauté de la chose : tu es libre de donner ta propre réponse sans aucune limite.

S’il n’y avait qu’une seule réponse on ne serait pas libre — on serait prisonnier de cette réponse.

La vie serait boring as fuck.

On serait des sortes de robots qui se combattent les uns les autres pour être meilleurs dans l’atteinte de cette réponse.

On passerait nos journées à faire du signalement social à base de “Je suis meilleur que toi parce que je suis plus proche de la réponse”.

Par chance, il n’y a pas de réponse.

Donc tu peux vivre cette vie comme tu le veux, selon tes propres termes.

Fais-le.

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𝐓𝐮 𝐚𝐬 𝐚𝐢𝐦𝐞́ 𝐜𝐞 𝐩𝐨𝐬𝐭 ? 𝐉'𝐞𝐧 𝐞́𝐜𝐫𝐢𝐬 𝟏/𝐣𝐨𝐮𝐫 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐦𝐚 𝐧𝐞𝐰𝐬𝐥𝐞𝐭𝐭𝐞𝐫. 𝐂𝐥𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐢𝐜𝐢 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐚 𝐫𝐞𝐣𝐨𝐢𝐧𝐝𝐫𝐞 (& 𝐫𝐞𝐜̧𝐨𝐢𝐭 𝐭𝐨𝐧 𝐊𝐢𝐭 𝐝𝐞 𝐏𝐞𝐫𝐟𝐨𝐫𝐦𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐨𝐟𝐟𝐞𝐫𝐭)

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