❂ Ideaverse

Ta to-do list est une rivière

Ce post est un pattern interrupt.

Mon but → (Radicalement) changé ta façon de voir ton flux de travail quotidien.

L’idée est simple :

Te faire passer d’un quotidien de stress où :

À un quotidien où :

Ce changement d’état interne est capital pour tout solopreneur en quête de liberté.

Et ce pour une raison psychologique.

L’Effet Pygmalion : L'être humain performe moins bien sous pression et stress (Joseph Ferarri, 2001)

En d'autres termes, ↑ Pression = ↓ performance.

Et quand on veut accomplir en 4H ce qu’on fait en 8, on ne peut pas se permettre d’enregistrer une perte de performance.

Maintenant qu’on est d’accord sur tout ça, commençons.

Je vais supposer que tu as, comme moi, une énorme pile de contenu à consommer.

(livres, articles, podcasts, vidéos & co)

C’est le problème archétypal de ce nouveau monde.

Sauf que ce problème est le fruit d’une erreur plus large.

Une erreur qui rend la construction d’une vie épanouissante et productive plus stressante qu’elle ne devrait l’être.

Ce problème a un nom : Les Trop Nombreuses Aiguilles.

À l’époque pré-web, la surcharge d’informations était considérée comme un problème temporaire.

Tout le monde partageait le même constat : Nous sommes inondés de ressources.

Mais tout le monde était aussi persuadé d’une chose — que nous aurons une meilleure technologie qui nous permettra de trouver juste ce que l’on veut et d’ignorer le reste.

Selon Clay Shirky, par exemple :

Le vrai problème n’était pas la surcharge d’informations, mais « l’échec du filtre ».

Quand on arrivera enfin à avoir un bon filtre ?

Alors on ne se sentira plus dépassé par cet afflux d’information.

Mauvaise prédiction. Dommage.

Je pense qu’on sera d’accord pour dire aujourd’hui que le problème de ta pile de ressources à consommer n’est pas un échec de filtre.

Tu n’es pas inondé de choses qui ne t’intéressent pas.

Tu es submergé par le tas de choses qui t’intéresse.

Tout semble contenir de potentielles pépites de sagesse qui changeraient tout à ton quotidien.

Nicholas Carr explique :

Le problème n’est l’échec mais le succès du filtre.

Dans un monde d’informations infinies …

Plus tu deviens bon pour trouver les bonnes aiguilles dans la botte de foin, plus tu te retrouves écrasé sous une avalanche de bonnes aiguilles.

Prenons l’exemple de mes réseaux sociaux.

Les recommandations de ressources que j’y trouve sont beaucoup plus adaptées que ce que je pourrais trouver dans un journal.

Pourquoi ? Parce que je choisis qui je suis.

Je filtre (en premier lieu) ce qui m’intéresse.

C’est comme avoir 1000 assistants fouillant l’infoverse à la recherche de tout ce qui pourrait éveiller mon intérêt.

Mon défi n’est plus de trouver l’aiguille dans la botte de foin.

Mon défi est de faire face à un tas d’aiguilles de la taille d’une botte de foin.

Je prends ici l’exemple parlant des médias à consommer.

Mais ce problème est fractal :

Il se retrouve partout — à différents niveaux d’altitude.

Tous ces patterns tournent autour de la même problématique générale :

On veut diviser nos ressources finies entre trop de choses toute aussi légitimes les unes que les autres — mais infinies.

Parfois, ce sont de « bons problèmes ».

Par exemple, si tu t’es bâti un taff que tu aimes …

Un domaine dans lequel tu excelles …

Une passion créative …

Tu te sens donc souvent déchiré entre plusieurs projets excitants que tu aimerais lancer.

Ce problème est « positif ».

Tu en es à un stade où tu fais ce que tu aimes.

Mais ça n’est pas parce qu’il est positif :

L’approche primaire en productivité est celle de l’aiguille dans une botte de foin.

On apprend d’abord à :

L’idée sous-jacente est de réduire la taille de la botte de foin pour pouvoir se concentrer sur l’aiguille :

Quand tu auras éliminé assez de futilités …

Tu pourrais faire place à l’essentiel et sera beaucoup moins débordé.

Sauf qu’il arrive un moment où cette approche primaire ne fonctionne plus.

On finit avec un tas d’aiguilles de la taille d’une botte de foin.

Et à ce moment-là, il n’y a qu’une façon de gérer ce problème :

Accepter qu’il est insoluble.

Tu ne pourrais jamais TOUT caser.

Il n’est plus question de filtrer tes tâches pour te focaliser sur les points focaux.

Les tâches d’impact.

Les « grosses pierres ».

Il n’y a tout simplement plus de place dans ton bocal pour faire entrer toutes ces pierres.

Tu dois donc passer par l’inconfortable phase du désengagement :

Comprendre qu’il va falloir faire des choix entre toutes tes responsabilités — tout en sachant qu’elles comptent toutes pour toi.

On en vient enfin à la métaphore de la rivière.

La meilleure façon que j’ai trouvé de gérer cette frustration est de voir ta charge de taff :

Est-ce que tu te sens dépassé par tous les livres non lus dans la bibliothèque de ta ville ?

Non.

Pourquoi ?

Pas parce qu’il n’y en a pas une quantité écrasante.

Mais parce que tu n’as jamais pensé que c’était ton rôle de tous les lire.

C’est pareil pour ta charge de travail.

Ça n’est pas ton rôle de vider le seau.

Ton rôle est juste de piocher dans cette rivière qui s’écoulera à l’infini — de ta naissance jusqu’à ta mort.

Épouser cette philosophie de vie implique de faire des choix difficiles … mais libérateurs.

Tu commences lentement à comprendre que tu n’as jamais eu d’autres options :

Inutile de ta blâmer pour ton incapacité à accomplir tout ce que tu voulais accomplir …

(livres non lus, tâches non accomplies, objectifs non poursuivis)

Alors que c’était intrinsèquement irréalisable dès le départ.

Je pense que cette approche secondaire de la productivité est la plus puissante :

Enfin accepter que ce qui est vraiment impossible …

Ne peut réellement pas être fait.

Et ainsi …

↓ ta pression pour ↑ ta performance.

Relis ce post à échéance régulière.

Elle fera énormément de bien à ton cerveau de high achiever.

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𝐓𝐮 𝐚𝐬 𝐚𝐢𝐦𝐞́ 𝐜𝐞 𝐩𝐨𝐬𝐭 ? 𝐉'𝐞𝐧 𝐞́𝐜𝐫𝐢𝐬 𝟏/𝐣𝐨𝐮𝐫 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐦𝐚 𝐧𝐞𝐰𝐬𝐥𝐞𝐭𝐭𝐞𝐫. 𝐂𝐥𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐢𝐜𝐢 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐚 𝐫𝐞𝐣𝐨𝐢𝐧𝐝𝐫𝐞 (& 𝐫𝐞𝐜̧𝐨𝐢𝐬 𝐭𝐨𝐧 𝐊𝐢𝐭 𝐝𝐞 𝐏𝐞𝐫𝐟𝐨𝐫𝐦𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐨𝐟𝐟𝐞𝐫𝐭)

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