❂ Ideaverse

La surface de préoccupation

Prenons un peu de hauteur pour réaliser ce qu’il est en train de se passer dans nos vies.

Avant l’ère de la radio, de la TV ou même d’internet, les gens utilisaient les journaux pour comprendre ce qu’il se déroulait en dehors des frontières de leurs vies.

Si tu n'avais pas d'abonnement aux journaux ? C'était ok.

Ta vie devait probablement être bien plus simple, calme et agréable.

Et tout ça, sans avoir été interrompu une seule fois par quelque chose qui se situe en dehors des frontières de ta vie.

Tu switchais probablement d’une tâche à l’autre avec plus de facilité.

Il est même fort probable qu’une sorte de productivité sereine ait envahie tes journées.

Bref, tu débordais d’énergie.

Alors évidemment, ta vie n’était pas sans stress.

Mais il y avait beaucoup moins d’inquiétudes qui pouvaient te toucher parce que tu n’avais pas les moyens de porter de l’attention à ce que n'influençait pas ta vie.

Au fur et à mesure que l’histoire avance, notre surface de préoccupation est en pleine expansion.

La surface de préoccupation, c’est le nom qu’a donné Chris Bailey au périmètre d’évènements et d’inquiétudes auxquels on prête attention sur base régulière.

Au fil du temps, ce périmètre a été grandement influencé par les avancées technologiques.

Ces nouveaux médias nous ont permis de découvrir à n’importe quel moment ce qu’il se passe en dehors de nos vies.

La plupart des histoires racontées ne nous affectaient pas directement, mais on s’en cogne :

Les news nous ont permis de tenir le monde entre nos mains et de comprendre comment on s’insère dans un plus grand système.

Ce qu’il s’est passé ensuite, tu le sais déjà.

Après les journaux, la radio et la TV, Internet arriva.

Résultat, notre surface de préoccupation a été satellisée.

Aujourd’hui, il n’a jamais été aussi simple de consommer du contenu.

Mieux encore, c’est bien plus immédiat.

Nul besoin d’obéir au rythme imposé par le script de la radio ou de la TV.

On peut se gaver avec d’innombrables informations à longueur de journée.

Bref, bienvenue dans l’ère de l’infobésité.

À chaque nouveau média, notre surface de préoccupation s’est agrandit.

Ça n’est pas une mauvaise chose en soi.

Tout dépend de comment on s’en sert.

Et justement, il y a quelques facteurs qui rendent notre surface de préoccupation en expansion un peu inquiétante.

L’un d’entre eux est la négativité ambiante.

Si tu consommes beaucoup de news, tu t’en rendras vite compte :

Les informations sont volontairement négatives.

Tout simplement parce que ça attire notre attention.

Chaque nouvelle négative génère en nous une fraction de stress (conscient ou inconscient) et nos réflexes primitifs de survie nous conduisent à privilégier cette source d’information.

Les news négatives nous apparaissent naturellement comme plus importantes et urgentes.

En clair, on nous drogue à la négativité pour des évènements sur lesquels on n’a aucun pouvoir.

On nous bombarde d’histoires de gens que l’on ne connait pas et qu’on ne pourra jamais aider.

Et le pire dans tout ça ?

C’est qu’en faisant ça, on nous donne l’illusion d’être un citoyen modèle et responsable qui se tient informer de ce qu’il se passe dans le monde.

A.BUNCH.OF.BS.

Ce qu’il se passe réellement, c’est qu’on gaspille une (précieuse) quantité de ressources que l’on pourrait accorder à nos proches, à nos objectifs, à notre vision.

Ça fait maintenant plus de 4 ans que je n’écoute plus aucune news.

Je ne me suis jamais senti aussi bien.

Une belle occasion de nous rappeler le principe #5 de la Tribu : Laser focus sur sa zone de contrôle.

(tout ce qui est en dehors est à supprimer, comme le conseillaient les stoïques il y a plus de 2000 ans)

L'insight à retenir de tout ça c'est que quand tu prêtes attention à des informations qui ne t’impacte pas directement, tu es quand même affecté.

Les études montrent :

À une heure où le temps d’écran quotidien n’a jamais été aussi grand, c’est un sérieux risque à prendre en compte.

Les évènements qui influencent nos vies et celles de ceux que l’on aime sont importants.

Ceux qui ne nous touchent pas et ne touchent ni ceux que l’on aime ou notre communauté causent plus de dégâts qu’autre chose.

Prends soin de ta surface de préoccupation.

La qualité de ta vie pourrait en dépendre.

__

𝐓𝐮 𝐚𝐬 𝐚𝐢𝐦𝐞́ 𝐜𝐞 𝐩𝐨𝐬𝐭 ? 𝐉'𝐞𝐧 𝐞́𝐜𝐫𝐢𝐬 𝟏/𝐣𝐨𝐮𝐫 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐦𝐚 𝐧𝐞𝐰𝐬𝐥𝐞𝐭𝐭𝐞𝐫. 𝐂𝐥𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐢𝐜𝐢 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐚 𝐫𝐞𝐣𝐨𝐢𝐧𝐝𝐫𝐞 (& 𝐫𝐞𝐜̧𝐨𝐢𝐭 𝐭𝐨𝐧 𝐊𝐢𝐭 𝐝𝐞 𝐏𝐞𝐫𝐟𝐨𝐫𝐦𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐨𝐟𝐟𝐞𝐫𝐭)

#Bonheur #Modèles Mentaux #Opinion #Psychologie #Santé