❂ Ideaverse

Le rituel de déconnexion

Ok, laisse-moi te dépeindre plusieurs scénarios et dis-moi si ça te parle.

Scénario 1 :

Tu es chez toi, tranquille.

Tu viens de finir de manger et tu te dis :

"Tiens, si je checkais mes mails une dernière fois ? Juste pour vérifier qu’il n’y a rien d’urgent."

Et là, tu tombes sur CE mail.

Celui qui déclenche une réaction de stress immédiate.

Résultat : tu te retrouves à taffer pendant 2H en luttant contre une terrible envie de te pieuter.

Scénario 2 :

T’es tranquille en train de refaire le monde avec tes potes autour d’un bon burger.

Et une belle idée de merde te passe par la tête :

"Tiens, si je regardais rapidement Slack/Teams/Discord pour vérifier que je ne manque rien d’urgent ?"

Et là, tu tombes sur CE message de ton collaborateur.

Résultat : tu passes ton diner la tête ailleurs.

En pensant à la masse de taff que tu vas avoir à faire en rentrant.

Scénario 3 :

Fin d’une journée bien chargée.

Tu te glisses enfin dans tes draps frais pour t’envoler vers une belle nuit de sommeil.

Mais avant, pourquoi ne pas faire défiler quelques reels sur Instagram ? Tu tombes sur ces posts d’un confrère entrepreneur qui passe des vacances de rêves.

Et puis un autre.

Et puis encore un autre.

Tu finis par te demander pourquoi tu travailles si dur et tu ne peux toujours pas prendre les mêmes vacances.

Si tu as déjà vécu une variante de ces scénarios, rassure-toi : tu n’es pas seul.

On est tous passés par là.

Ce sont les effets secondaires de la connectivité constante de notre ère numérique.

Dans ce post, j’aimerais te parler d’un antidote simple qui a fonctionné pour moi :

Le rituel de déconnexion

La première fois que j’en ai entendu parlé, c’était il y 4 ans dans un article de Cal Newport.

Mais curieusement, je n’ai mis ça en place qu’il y a 1 an quand je commençais à sentir que cette connectivité constante me privait de précieux temps avec mes proches.

Pour être totalement honnête, il m’arrive fréquemment de tomber de cette pratique — pour m’y remettre quelques semaines après en me demandant pourquoi j’ai arrêté quelque chose d’aussi efficace.

L’idée qui sous-tend ce rituel est simple :

C’est un ensemble fixe d’actions et de comportements qui marquent mentalement et physiquement la fin de ta journée de taff.

Un exemple de séquence d’actions pourrait être :

  1. Checker mes mails et mes services de communication une dernière fois
  2. Envoyer mes derniers messages aux équipes asynchrones qui travailleront pendant que je suis off
  3. Vérifier le calendrier du lendemain et définir mes 6 actions prioritaires
  4. Mettre à jour ma to-do avec les bonnes métadonnées
  5. Fermer toutes les applications

Cal Newport allait même plus loin et disant à voix haute :

« Rituel de déconnexion effectué »

Histoire d'envoyer un message clair à son cerveau.

La beauté de ce rituel, c’est sa capacité à créer des frontières entre ta vie pro et ta vie perso.

Ce rituel est un gage de liberté.

(mais aussi de libre arbitre et d'efficience)

En l’absence d’un tel rituel, on laisse à notre taff la possibilité de contrôler tous les autres aspects de notre vie.

En clair, on sacrifie le plus important en termes d’efficience, de croissance personnelle et de qualité de vie :

Le 75% d’exploration — qui siège à côté des 25% de Deep Work.

On laisse purement et simplement l’essence même de notre vie s’atrophier.

(sans RIEN y gagner — j’insiste, même pas une once de productivité pour le travail pitoyable que l’on fournit dans cet état et le manque de repos dont on souffre le lendemain)

Installer un rituel de déconnexion offre 4 avantages majeurs :

  1. Des limites claires : le rituel créé un ensemble de frontières qui séparent pro et perso. Résultat, on est plus présent de chaque côté de la frontière.
  2. Combattre l’urgence : le rituel permet de réaliser qu’il n’y a finalement que peu d’urgences dans sa vie pro. Rien que ne peut pas attendre le lendemain.
  3. Amélioration de la productivité matinale : en intégrant la préparation du départ du lendemain dans le rituel, on se construit une véritable rampe de lancement qui conduit à une productivité sous caféine.
  4. Amélioration de la santé mentale : on se sent TELLEMENT mieux le soir après avoir fait le vide. On est plus présent, plus serein, plus détaché.

Ce genre de rituel est encore plus essentiel pour les solopreneurs.

Nous subissons de plein fouet l'épidémie de connectivité constante qui saigne nos vies à blanc.

Quand tu es entrepreneur, c’est facile de se laisser prendre au piège d’être toujours connecté.

Tu es responsable de la construction de ta propre structure.

Personne ne le fera pour toi.

Aussi intéressant à noter : ce rituel de déconnexion augmente la concentration et le sens que l’on accorde à nos périodes de connexion (Deep Work).

Je soupçonne que ça joue sur notre désir d’alternatives binaires :

Work hard, play hard.

(cette mentalité est un trait commun aux "personnes à succès")

Ok alors ...

Voici comment faire émerger ton Rituel de Déconnexion.

Même si ce rituel dépend d’une personne à l’autre, il existe 3 principes fondamentaux à suivre.

  1. Faire les dernières tâches

Quelles sont les dernières vérifications que tu dois effectuer pour terminer les tâches de la journée et confirmer qu’il ne te reste plus rien à faire ?

Pour la plupart des gens, il s’agira de checker les mails, les services de communication et les projets en cours.

  1. Préparer le lendemain

Quelles sont les priorités pour le lendemain ?

Quelle est la première tâche sur laquelle tu souhaites progresser quand tu démarres ?

  1. Initier l’arrêt des activités

Créer un déclencheur mental pour l’achèvement du rituel de déconnexion.

Cal Newport avait sa phrase, mais tu peux faire ce que tu veux.

Par exemple, t’envoyer un propre message avec écrit « Déconnexion ».

Dans l’idéal, ce rituel doit rester le même.

Il doit avoir une cohérence au niveau de l’heure et des actions.

Cette constance est capitale pour que le rituel devienne une habitude et un modèle dans ton esprit.

Un des plus grands défis auquel tu devras te confronter :

La sensation de manquer quelque chose.

Le stress de louper quelque chose d’inloupable.

Le fameux FOMO.

Pour lutter contre cette inquiétude :

  1. Commence par te familiariser avec cette pratique, un soir par semaine, puis augmente ensuite
  2. Observe si tu manques quelque chose de vraiment important ce soir-là
  3. Demande-toi s’il y a des choses que tu peux ajouter au rituel pour tenir compte de ce qui te manque (moment de l’initiation, attentes de tes collaborateurs, etc)

En utilisant ces 3 principes fondations, créer une V1 de ton rituel.

Note-le sur un tableau blanc ou dans un endroit visible pour l’avoir sous les yeux chaque jour.

Et améliore-le au fil des semaines.

Alright, t’as tout ce qu’il faut.

À toi de taffer.

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𝐓𝐮 𝐚𝐬 𝐚𝐢𝐦𝐞́ 𝐜𝐞 𝐩𝐨𝐬𝐭 ? 𝐉'𝐞𝐧 𝐞́𝐜𝐫𝐢𝐬 𝟏/𝐣𝐨𝐮𝐫 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐦𝐚 𝐧𝐞𝐰𝐬𝐥𝐞𝐭𝐭𝐞𝐫. 𝐂𝐥𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐢𝐜𝐢 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐚 𝐫𝐞𝐣𝐨𝐢𝐧𝐝𝐫𝐞 (& 𝐫𝐞𝐜̧𝐨𝐢𝐭 𝐭𝐨𝐧 𝐊𝐢𝐭 𝐝𝐞 𝐏𝐞𝐫𝐟𝐨𝐫𝐦𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐨𝐟𝐟𝐞𝐫𝐭)

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