❂ Ideaverse

L'être humain est condamné

C’était hier.

Alors que je vagabondais sur Instagram en mangeant mon filet de lieu à la sauce aux poivrons, j’ai pris une patate de forain par la neuroscience.

(d’où l’intérêt de bien paramétrer son feed)

Dans une vidéo où il débriefait (au calme) des leçons qu’il tire d’un mois de survie dans le cercle Arctique, Michael Easter a dropé une bombe.

La conclusion de l’étude que je m’apprête à te révéler est simple :

Il se pourrait que, peu importe à quel point tu résous tes problèmes, tu aies toujours des problèmes.

"Toujours" comme dans "toute ta vie jusqu’à ta mort".

Pourquoi ?

Quelles leçons en tirer ?

Wait for it.

L’expérimentation menée par les scientifiques était simplissime :

Donc a priori, quelque chose de très manichéen.

Les visages déroulent et les participants décident :

"Menaçant" "Pas menaçant" "Menaçant" "Ooh, menaçant !" "Pas menaçant"

Mais les scientifiques sont malins.

Ils ont fait quelque chose de (très) sournois : après le 200ème visage, ils ont commencé à montrer de moins en moins de visages menaçants.

Qu’est-ce qu’il s’est passé à ton avis ?

Je te laisse réfléchir pendant que je te présente l’étude similaire qu’ils conduisaient en parallèle de celle-ci.

Ils ont pris le même nombre de personne et leur ont présenté des projets de recherche.

Les participants n’avaient qu’un seul boulot : déterminer si le projet était éthique ou non éthique.

Même chose ... après le 100ème projet de recherche, ils ont commencé à présenter des propositions de moins en moins non éthiques.

On pourrait donc penser que notre vision manichéenne nous conduit à avoir un jugement très clair sur les choses.

Selon ce raisonnement, les participants devraient tout simple dire "menaçant" moins de fois et "éthique" plus de fois au fur et à mesure de l’avancement de l’expérience.

Mais non.

Le ratio est resté (exactement) le même.

Ça veut dire que des visages qui leur auraient semblé non menaçants au début le sont devenus et des études qui leur auraient semblé éthiques au début ne le sont désormais plus.

Voici ce que démontre cette recherche :

Au fur et à mesure que l’être humain fait de moins en moins face à des problèmes dans sa vie, il n’expérimente pas moins de problèmes dans sa vie.

Il ne fait qu’une chose : redéfinir ce qu’est un problème.

Pense à tes problèmes d’aujourd’hui.

Mets-les en perspective face aux problèmes que pouvaient avoir ne serait-ce que tes grands-parents.

C’est ridicule.

On l’a (vraiment) bonne.

Le quotidien devient chaque jour meilleur mais on a du mal à le voir.

Pourquoi ?

Parce qu’on est victime de ce mécanisme neuronal qui nous conduit à toujours chasser le prochain problème.

Ce mécanisme nous a longtemps été utile.

Quand tu as cette capacité à constamment te focaliser sur les problèmes, tu as un avantage en termes de survie.

Mais on en arrive aujourd’hui à cette situation absurde où ce qui nous permit de survivre pendant des milliers d’années nous empêche de pleinement vivre aujourd’hui.

Au fur et à mesure que tu abattras tes problèmes, de nouveau arriveront.

Donc :

  1. Ne t’attends pas à ce que tu vives une vie bien tranquille un jour
  2. Garde en tête que tu es un expert en redéfinition de problème

Conclusion :

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𝐓𝐮 𝐚𝐬 𝐚𝐢𝐦𝐞́ 𝐜𝐞 𝐩𝐨𝐬𝐭 ? 𝐉'𝐞𝐧 𝐞́𝐜𝐫𝐢𝐬 𝟏/𝐣𝐨𝐮𝐫 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐦𝐚 𝐧𝐞𝐰𝐬𝐥𝐞𝐭𝐭𝐞𝐫. 𝐂𝐥𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐢𝐜𝐢 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐚 𝐫𝐞𝐣𝐨𝐢𝐧𝐝𝐫𝐞 (& 𝐫𝐞𝐜̧𝐨𝐢𝐭 𝐭𝐨𝐧 𝐊𝐢𝐭 𝐝𝐞 𝐏𝐞𝐫𝐟𝐨𝐫𝐦𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐨𝐟𝐟𝐞𝐫𝐭)

#Bonheur #Psychologie