Le million n'est pas le boss final du business game
Ça fait 4 ans que j’écoute des podcasts US qui host des mecs & des nanas qui ont cassé le business game.
Ils ont créé des start-ups à succès.
Ils ont fait des millions.
Bref, ils sont entrés dans l’ère post-économique — où l’argent n’existe plus.
Tous ces monuments du business ont le même discours.
Quelques mois après leur exit ? Ils retournent s’amuser avec leurs side projects.
Ils utilisent leur argent pour acheter une belle maison et bien manger.
C’est tout.
Sinon, ils retournent occuper leurs journées comme au début — bien loin de toutes considérations monétaires.
C’est exactement ce qu’a fait Derek Sivers.
En 1998, il crée CD Baby.
Il bosse pendant 10 ans pour amener cette boite au sommet.
En 2008, il la vend pour 22M€ avant de bloquer cet argent dans un charity trust inaccessible :
- Cette masse d’argent ne lui appartient désormais plus
- Il recevra chaque année 5% du montant total
- Il ne pourra jamais récupérer ce capital
On a souvent demandé à Derek pourquoi il avait fait ça.
Au fil des interviews, il avance 3 raisons principales — ce sont de véritables leçons de vie.
Les voici :
1. Le fardeau de l'argent
Beaucoup envient les riches pour leurs finances.
Les riches envient le reste du monde pour leur charge mentale.
En 2024, c’est toujours aussi ingrat de le dire, mais oui : la richesse amène tout un tas de charge mentale.
Ce sont certes des “problèmes de riches”.
Mais ça n’en demeure pas moins des problèmes au sens psychologique du terme.
L’argent a un rendement décroissant.
Il peut devenir une prison dorée aseptisante qui envoie un bon nombre de leurs propriétaires en dépression.
Derek ne voulait pas être l’un d’entre eux.
2. L'absurdité de re-gagner au même jeu
Il explique :
“Je ne voulais pas jouer au même jeu encore & encore.”
Derek a décroché une médaille d’or au business game.
Et malgré cette réussite, son cerveau n’arrêtait pas de lui répéter qu’il devait gagner une autre médaille d’or.
En sport, si tu gagnes une médaille d’or, tu gagnes une médaille d’or.
Personne va venir te dire que tu dois en gagner une autre pour prouver que tu es vraiment bon.
C’est terminé — tu as plié le game.
Derek a fini premier.
Il était temps pour lui d’aller explorer les autres jeux addictifs que la vie propose.
3. La poursuite d'une passion
À ce moment-là, Derek transite dans une phase post-économique.
Le Money Game est gagné — désormais, tout ce qu’il fera n’aura aucun rapport avec l’argent.
Il le fera pour le seul et unique plaisir de la faire.
À partir de maintenant, il passera son temps à :
- Lire
- Écrire
- Réfléchir
- Bâtir des projets
- Passer du temps avec ses proches
Ici, il y a une chose qui me marque particulièrement.
Quelle est la 1ère chose que Derek a faite après son exit ?
Commencer à écrire et partager ses pensées.
En d’autres termes, retourner sur ses side projects.
Quand tu bats le boss final d’un jeu vidéo, tu ne retournes pas au niveau 1.
Si tu retournes au niveau 1 après avoir fait des millions, c’est que :
- Soit l’argent n’est pas le boss final.
- Soit le niveau 1 n’est pas vraiment le niveau 1.
Je pense que les 2 sont un peu vrais.
Le niveau 1 de création obsessive et de partage addictif n’est pas vraiment le niveau 1 — c’est une quête éternelle.
Celle de poursuivre cette passion qui t’anime et de toucher la transcendance en contribuant au développement des gens que tu admires.
Je pense qu'il vaut mieux s'optimiser pour l’accomplissement (le kiff quotidien) que pour la richesse (le stacking d’argent).
Si tu trouves le moyen de d’optimiser pour les 2, c’est évidemment idéal — mais si tu ne dois en choisir qu’un et que ton objectif est le bonheur, priorise le premier.
Cette histoire me fait penser à celle de Thomas Anderson qui a vendu MySpace à 580M€ avant de prendre sa retraite à 30 ans pour poursuivre sa passion : la photographie.
C'est cette vibe que je poursuis.
Celle de ceux qui ont compris que la vie nous réserve de multiples aventures — et qu’il n’y a rien de plus enivrant que de traverser 1 à 1 tous ses niveaux (le business n’étant qu’un d’entre eux).
Le vrai flex c’est d’être libre.
Libre de ton temps, de tes projets, libre de te réinventer.
Pas être libre pour être libre.
Mais être libre pour pouvoir constamment explorer les profondeurs abyssales de notre expérience de vie sur Terre.
Quitter la matrice pour vivre une vie horizontalement riche — sous toutes ses coutures.
Liberté > Statut.
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𝐓𝐮 𝐚𝐬 𝐚𝐢𝐦𝐞́ 𝐜𝐞 𝐩𝐨𝐬𝐭 ? 𝐉'𝐞𝐧 𝐞́𝐜𝐫𝐢𝐬 𝟏/𝐣𝐨𝐮𝐫 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐦𝐚 𝐧𝐞𝐰𝐬𝐥𝐞𝐭𝐭𝐞𝐫. 𝐂𝐥𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐢𝐜𝐢 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐚 𝐫𝐞𝐣𝐨𝐢𝐧𝐝𝐫𝐞 (& 𝐫𝐞𝐜̧𝐨𝐢𝐭 𝐭𝐨𝐧 𝐊𝐢𝐭 𝐝𝐞 𝐏𝐞𝐫𝐟𝐨𝐫𝐦𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐨𝐟𝐟𝐞𝐫𝐭)