Le 50-50 qui change tout
Après 5 ans de contact quotidien avec des solopreneurs, j’ai constaté quelque chose :
La plupart d’entre eux finissent leur journée épuisés sans avoir accompli la moitié de ce qu'ils avaient prévu.
Et quand je dis « la moitié », je ne prends aucun risque.
J’’ai même plutôt l’impression que c’est la norme.
(surtout dans la niche des overthinkers où de nombreux pièges de la Productivité Noire interviennent — j’en parlerais bientôt)
Quand je m’efforce d’isoler une cause à cette réalité, j’arrive à ça :
Ils sont victimes d'un biais cognitif que même les meilleurs d'entre nous n'arrivent pas à éviter :
L'optimisme délirant face au temps.
On surestime constamment notre capacité à accomplir des tâches dans un laps de temps donné.
Comme dit la Loi de Hofstadter :
Les choses prennent plus de temps que prévu, même en tenant compte de la Loi de Hofstadter.
C’est également une réalité que l’on retrouve dans le fameux Planning Fallacy — un biais cognitif qui nous conduit à être suroptimistes sur le temps que nous prend quelque chose.
2 « probables » raisons à ça selon les experts :
- Daniel Kahneman et Amos Tversky (créateurs du concept de Biais Cognitif) expliquent que c’est parce qu’on envisage uniquement le scénario le plus optimiste plutôt qu’utiliser toute notre expérience pour estimer le temps que prennent des tâches similaires.
- Roger Buehler explique que l’on pense que des tâches nous prendront moins de temps qu’en réalité parce qu’on aimerait tout simplement que ça soit le cas.
La dernière me fait bien marrer.
C'est comme si notre cerveau était pré-programmé pour nous mentir.
Résultat ?
- Des journées chaotiques
- Des to-do lists interminables
- Et cette sensation écrasante de courir après le temps
Dans ce post matinal, j’aimerais te proposer 2 outils rapides pour contenir ce fléau.
Je suis moi-même utilisateur de ces armes depuis des années :
- La règle du 50/50
- Le principe du 1-pour-1
1. La règle du 50/50
Prends ta to-do list et divise-la en deux.
Simple.
Rapide.
Efficace.
C’est pas plus compliqué que ça.
Réduis-la de 25 à 50%.
Ça fait mal, je sais.
Mais ton cerveau t'a encore une fois fait croire que tu étais sur-humain.
Et je suis au regret de t’apprendre que ça n’est pas le cas.
Remplir sa to-do n’a aucune espèce de rendement autre que le gonflement de notre ego (qui finit blessé en fin de journée).
Et en tant qu'humain, ton estimation du temps nécessaire pour accomplir des tâches cognitives est catastrophique.
Cette réduction brutale est une bonne méthode pour compenser ce biais et avoir une journée qui se déroule comme prévu — sans cette sensation de défaite quand tu réalises à 17h que tu n'as pas accompli la moitié de ta liste.
Brian Tracy (éminent consultant en productivité) nous dit :
« Peu importe combien de choses différentes tu fais dans une semaine ou un mois, il n’y a que 3 tâches ou activités qui comptent pour 90% de la contribution que tu apportes à ton business. On l’appelle la Règle de 3. »
2. Le principe 1-pour-1
Après la to-do, attaquons-nous au second tueur silencieux de productivité :
Les réunions.
Fixe-toi cette règle :
Les réunions et appels ne doivent jamais occuper plus de 50% de ta journée de travail.
Jamais.
Tu as deux façons d'appliquer cette règle :
- La Méthode Frontale : sanctuarise des plages horaires intouchables (comme "pas de réunion avant midi")
- La Méthode Subtile : applique le principe "une heure pour toi, une heure pour moi"
Cette seconde approche est ma préférée pour les Starters qui évoluent dans des environnements où la flexibilité est nécessaire.
Voici comment ça fonctionne :
Chaque fois que tu ajoutes une réunion à ton calendrier, ajoute immédiatement un temps équivalent ce même jour pour ton Deep Work.
- Une réunion de 30 minutes ? Bloque 30 minutes de temps pour toi.
- Un appel d'une heure ? Bloque une heure de travail personnel.
Cette technique est géniale pour deux raisons :
- Elle te protège subtilement sans que tu passes pour un tyran auprès de tes collaborateurs
- Elle crée un système d'auto-régulation : plus ta journée se remplit de réunions, plus elle se remplit aussi de blocs protégés — rendant naturellement difficile d'y ajouter d'autres distractions
Le résultat ?
Une journée parfaitement équilibrée entre :
- Collaboration et production.
- Entre distractions et Deep Work.
- Entre obligations et impact réel.
C'est l'essence même de l'efficience dont je te parle constamment :
Faire plus avec moins — de façon stratégique.
Teste cette approche aujourd’hui .
Coupe ta liste en deux et applique la règle du 50/50 pour tes réunions.
Tu seras étonné de voir à quel point cette simple règle peut transformer ton rapport au temps et à la productivité.
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𝐓𝐮 𝐚𝐬 𝐚𝐢𝐦𝐞́ 𝐜𝐞 𝐩𝐨𝐬𝐭 ? 𝐉'𝐞𝐧 𝐞́𝐜𝐫𝐢𝐬 𝟑/𝐬𝐞𝐦𝐚𝐢𝐧𝐞 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐦𝐚 𝐧𝐞𝐰𝐬𝐥𝐞𝐭𝐭𝐞𝐫.
𝐂𝐥𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐢𝐜𝐢 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐚 𝐫𝐞𝐣𝐨𝐢𝐧𝐝𝐫𝐞 (& 𝐫𝐞𝐜̧𝐨𝐢𝐭 𝐭𝐨𝐧 𝐊𝐢𝐭 𝐝𝐞 𝐏𝐞𝐫𝐟𝐨𝐫𝐦𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐨𝐟𝐟𝐞𝐫𝐭)