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La Journée de 4H

De 2017 à 2023, j’ai travaillé en tant que Chef de Projet dans une ONG de protection des océans.

Cette expérience m'a révélé une chose → ma passion pour les thématiques de productivité, d’organisation, de performance & de systémique.

En 2020, je décide de me lancer dans ma première aventure solopreneuriale en créant une activité autour de cette passion — je fonde la communauté de la Tribu des Starters.

Très vite, je me confronte à un challenge de taille : comment développer mon business en double activité ?

→ 4H par jour.

C’est le temps que j’arrive à y consacrer.

Cette pression temporelle auto-infligée m’a permis de forger des méthodes élites.

Pendant 4 ans, j’ai accompagné des 100aines de solopreneurs à développer les mêmes systèmes pour accomplir en 4H ce qu’ils faisaient en 8.

Ces modèles m’ont permis :

Mais aussi d’obtenir des résultats comme :

Tout en devenant progressivement une référence productivité dans le milieu du solopreneuriat français — me permettant :

Tout ça, en 4H par jour.

Aujourd’hui, on va plonger dans ce Modèle que je défends depuis 2021.

Cette vague est un véritable manuscrit.

Mon but est de te livrer l’essence philosophique et pratique qui sous-tend ce concept …

Mais aussi tous les hacks et secrets qui permettent de le maitriser.

Tu découvriras :

Alors fais-toi couler un bon café.

Plug tes écouteurs.

Et c’est parti.

1. Le Problème Originel

Pour comprendre le contexte qui a poussé l’humanité à s’enfermer dans des bureaux 7H/jour, il faut remonter au problème originel.

Ça fait 70 ans que l’humanité souffre d’un terrible manque : celui d’une définition de la "productivité".

Faisons l’exercice.

Si je te demande de te poser et réfléchir 5 minutes à cette question, qu’est-ce que tu me répondrais ?

Complexe, n’est-ce pas ?

Et pour cause, ces dernières décennies, le monde dans lequel on vit a considérablement changé.

Nous sommes progressivement passés de l’Économie du Temps à l’Économie du Savoir.

Et malgré tous les changements que ça implique, beaucoup évolue aujourd’hui avec un mindset vieux de (presque) 1 siècle.

Jusqu’à 1950, nous vivions dans l’Ère Industrielle.

Durant cette période, notre économie portait un nom bien particulier : l’Économie du Temps.

On utilisait essentiellement nos mains pour travailler.

Nos tâches quotidiennes n’étaient pas si différentes de celles faites par des machines.

Nous vivions dans une économie quantitative.

❖ Avec des métriques précises
❖ Des étapes précises
❖ Des process précis

Dont nous pouvions mesurer la productivité directe en fin de journée en fonction du nombre de pièces produites.

À cette époque, la notion de productivité était limpide.

C’est une question de ratio : nombre de produits créés / nombre d’heures de travail.

Admettons que je produise 10 produits par heure.

Ratio = 10/1 = 10.

Si on change le process de production et que le ratio passe à 11 ?

Ma productivité est (objectivement) meilleure.

Si on change le process de production et que le ratio descend à 9 ?

Ma productivité est (objectivement) moins bonne.

Dans ce contexte, il existait une corrélation directe entre le nombre d’heures travaillées et la production.

Si on augmente le temps de travail, on augmente, in fine, les revenus.

C’est à cette époque qu’on commence alors à mesurer précisément le temps.

La principale ressource productive de l’époque.

(Fun fact : alors que le temps existe depuis 13,8 milliards d’années, on a commencé à le mesurer seulement après la révolution industrielle)

1959, un nouveau terme apparait :

Le Travail du Savoir (Knowledge Work).

Cette date marque la transition vers un nouveau type d’économie : L’Économie du Savoir.

Soudain, tout change :

L’approche quantitative industrielle ne fonctionne plus.

Elle nous laisse avec une question à laquelle personne n’a la réponse :

➪ Qu’est-ce que la productivité désormais ?

Comment la mesurer précisément ?

C’est à ce moment-là que le monde de l’Économie du Savoir va prendre une décision qui va tout changer :

Puisqu’on n’a pas de métriques précises, on va utiliser l’activité comme indicateur pour évaluer la productivité.

Une sorte de proxy grossier.

On revient donc à l’ancien temps.

Plus d’activité = plus de productivité.

Moins d’activité = moins de productivité.

2. La naissance de la Culture Hustle

L’utilisation de l’activité comme indicateur d’évaluation de la productivité donne progressivement naissance à la Culture Hustle.

Une culture qui prône l’occupation, l’agitation et le hard work.

Le Productivity Game devient alors un Jeu Social :

Plus je montre au monde que je m’agite, que je suis débordé et que j’enchaine les heures, plus on me considère productif.

Fin du 20ème siècle, on assiste à une révolution qui va venir accélérer l’avènement de cette culture néfaste :

La Révolution Informatique.

Du jour au lendemain, tout s’accélère.

On découvre :

Et soudain, les occasions de "montrer" de l’activité sont infinies.

En parallèle, la quantité de travail qu’il est possible de faire devient illimitée.

Peu importe le nombre d’heures qu’on y passe, il y aura TOUJOURS des choses à faire.

Ce flux ininterrompu de tâches couplées à la constante possibilité de démontrer de l’activité nous fait alors progressivement glisser vers là où nous en sommes aujourd’hui.

Une culture hustle de plus en plus insupportable — sacrifiant :

❖ L’efficacité pour l’agitation …
❖ L’impact pour la validation externe …
❖ La santé mentale pour l’effervescence insensée …

Tout ça, sur l’autel d’une productivité illusoire.

3. La nécessité d’un nouveau modèle sociétal

Après 70 ans d’absurdité, la productivité a mauvaise presse.

Nous en avons développé une vision froide, mécanique & repoussante.

Quand tu entends ce (gros) mot, tu imagines quelqu’un :

"Productivité" est devenue synonyme de "culture burn-out".

De l’agitation incessante.

Du sacrifice continu au profit du statut social.

En clair, l’opposé de ce qui nous fait vibrer.

Aujourd’hui, un peu partout dans nos sociétés occidentales, on commence à observer un rejet progressif du modèle néo industriel du 9-5.

Une nouvelle génération d’humains émerge.

Cette génération a réalisé 2 choses :

  1. Bosser 40H/semaine pendant 40 ans pour toucher 40% de son salaire à le retraite ne fait plus sens (on y reviendra dans quelques instants)

  2. La productivité n’a rien à voir avec toutes les absurdités qu’on se coltine depuis 70 ans

La productivité, ce n’est pas :

La productivité, c’est :

En clair, c’est faire les bonnes choses (sens, impact, levier, alignement, contribution, haute valeur) avec un minimum de ressources.

On sent une défiance quant au modèle établi.

Beaucoup en ont marre.

Marre de souscrire à cette philosophie arriérée.

Marre de céder aux sirènes de la validation sociale et de le payer avec ta santé mentale.

Parce qu’au fond d’eux, ils voient très bien où tout ça les mène — exactement là où ça a mené leurs parents :

❖ Sacrifier du temps avec leurs proches sur l’autel du travail.
❖ Fatiguer progressivement son engin cognitif jusqu’au burn-out.
❖ Dire non aux richesses de la vie pour enchainer les heures devant son ordi.

Et arriver à la retraite en bout de course, épuisé & regrettant de ne pas avoir tiré le maximum de leur expérience de vie sur Terre quand il avait le temps et la santé.

C’est ainsi que, progressivement, un nouveau modèle est en train d’émerger.

4. L’Ère de la Piraterie Moderne

Ces dernières années, on a observé l’avènement d’une alternative.

Un nouveau modèle qui prend racine dans les failles du modèle actuel pour proposer quelque chose de novateur :

Remettre la liberté au centre de nos vies.

Ce modèle, c’est le solopreneuriat.

Les solopreneurs sont des pirates modernes.

Des âmes obsédées à l’idée de tirer le maximum de leur expérience de vie sur Terre.

Ils choisissent de créer leur business avec une philosophie essentialiste.

Chaque jour, ils priorisent l’indépendance, la flexibilité & l’accomplissement à la maximisation des gains financiers.

Ils ne se demandent pas comment gagner plus.

Ils se demandent quel genre de vie ils ont envie de mener puis construisent un business au service de ce lifestyle idéal.

Ce n’est pas une simple question de productivité — augmenter les heures pour augmenter les résultats.

C’est une question d’efficience pure — comment obtenir le maximum de résultat en engageant le minimum de ressources.

L’obsession du levier.

Pour ça, ils restent fidèles à la philosophie Business 4L :

Ils gardent leur activité minimaliste & résiliente, priorisant la simplicité et l’efficience.

Ils voient la productivité comme un moyen, pas comme une fin.

Certains d’entre eux décident de travailler 100% seuls.

D’autres s’appuient sur une petite équipe de freelances, de prestataires ou d’assistants.

En fin de compte, ce mouvement est unit est un objectif simple :

Avoir la liberté de faire exactement ce que l’on veut, quand on le veut, où on le veut & comme on le veut — tout en délivrant l'impact auquel on aspire.

Le solopreneuriat devient alors une usine à fabrique de réalité.

La question de la métrique pour laquelle tu t’optimises est essentielle parce que la réponse te conduira vers des modèles différents.

Le bateau dans lequel tu rames est plus important que la puissance insufflée dans les pagaies.

En d’autres termes : le potentiel de la situation l'emporte sur une intelligence avisée ou les efforts — même surhumains.

Il y a un certain niveau d’impact que tu n’auras pas en t’optimisant pour la liberté.

Il y a un certain niveau de liberté que tu n’auras pas en t’optimisant pour l’impact.

La métrique des solopreneurs est la liberté.

Si l’avènement de ce modèle est si rapide, c’est parce qu’il est nourri par les évolutions contextuelles récentes :

La quintessence de la liberté.

C’est le modèle dans lequel j’évolue depuis 2020 avec une règle business simple : l’obsession pour l’impact — conditionné par la liberté.

Je n'ai pas créé un business pour

J'ai créé un business pour :

Et me bâtir une liberté inconditionnelle.

Le pattern solopreneurial peut être résumé en 2 étapes :

  1. Réfléchis d’abord à ton lifestyle idéal.
  2. Construis ensuite un business qui le soutient.

Ce qui résulte en une vie d’absolue abondance — pro et perso.

Les salariés sont des humains qui ont choisi la sécurité.

Les entrepreneurs sont des salariés qui ont choisi l’émancipation.

Les solopreneurs sont des entrepreneurs qui ont choisi la liberté.

Et comme tu l’auras deviné, c’est dans ce contexte que s’inscrit le Modèle de la Journée de 4H.

5. Le Modèle de la Journée de 4H

Entrons dans le vif du sujet.

Le principe est simple : limiter ses journées de travail à 4H.

Les implications de ce principe, par contre, sont multiples.

C’est la clé de voute de la liberté et l’intensité existentielle que livre le solopreneuriat.

Commençons par le commencement.

Chaque journée a 24H.

8H (min) sont investies dans le sommeil.

Il reste 16H de temps éveillé.

Le but de ce modèle est de passer :

❖ Deep Work

C’est 25% de ton temps, soit 4H/jour.

C’est ici que toutes les techniques, les systèmes et les stratégies que l’on apprend au quotidien prennent tout leur sens.

Le but est d’augmenter la valeur que l’on est capable de produire dans 1H pour progressivement faire en 4H ce qu’on faisait en 8.

En d’autres termes, on veut exploser le ROI horaire de nos vies — pro, ici, mais perso aussi (on y reviendra).

C’est 4H de taff intense par jour, du lundi au vendredi.

Pendant ces heures de Deep Work, tu extrais le fruit de tes expériences et tes apprentissages pour les redistribuer au monde.

❖ Exploration

C’est 75% de ton temps, soit 12H/jour.

Ici, on parle de toutes les activités récréatives qui referment le fossé entre qui tu es et qui tu veux devenir.

C’est surfer, se baigner dans des lacs gelés, péter des murs, avoir des discussions profondes, dessiner, confronter tes démons, filer des coups de main à des potes, découvrir un nouveau domaine, jouer de la musique, apprendre une nouvelle compétence, partir en voyage, soigner tes blessures, se laisser porter par là où la vie nous mène.

Ces activités nous nourrissent à un niveau intellectuel et spirituel.

Elles servent d’inspiration sacrée pour ton Deep Work.

Mais elles permettent aussi d'augmenter ta surface de chance.

Rob Henderson nous dit :

"Les personnes malchanceuses ont tendance à être des créatures routinières. Elles ont tendance à prendre le même chemin pour se rendre au travail et en revenir, à interagir avec les mêmes cercles sociaux et à parler aux mêmes types de personnes lors des soirées. En revanche, les personnes chanceuses ont tendance à introduire beaucoup de variété dans leur vie. Dans le même ordre d'idées, comme l'écrit Ada Yeo, "collectionnez autant de billets de loterie que vous le pouvez.""

Ces billets de loterie, tu les collectionnes lors de ta phase d'Exploration.

Ton Exploration alimente ton Deep Work qui, à son tour (via la création monétaire), alimente ton Exploration.

6. Le Framework URV

Pour matérialiser le Modèle de la Journée de 4H, j’utilise ce framework quotidiennement.

Le matin, Utilise ton cerveau :

L’après-midi, Remplis ton cerveau :

Le soir, Vide ton cerveau :

URV.

C’est un exemple qui fonctionne pour moi — mais il n’est pas unique.

Si tu n’es pas du matin, switch cette programmation en plaçant tes tâches de création, de stratégie et d’exécution au moment de la journée où tu as le plus d’énergie.

Le plus important reste de travailler en fonction de ses rythmes d’énergie.

7. La notion de Cycles de Progrès

Cette partie sera rapide, mais elle est essentielle.

Chaque fin de journée, je partage un screenshot de mon temps de travail sur Instagram.

Parfois, ce temps de travail dépasse (volontairement) les 4H.

Voici pourquoi :

La vie est composée de phases et de chapitres.

Tout obéit à des cycles.

Ces cycles sont régis par une Loi Universelle Fondamentale :

La Loi de l’Impermanence — la seule constance est le changement.

Dan Koe a identifié 4 Cycles de Progrès :

  1. Perplexité — tu te sens perdu et tu ne sais pas quoi faire de ta vie
  2. Curiosité — tu découvres une opportunité et tu creuses jour et nuit pour l’explorer
  3. Intensité — tu génères une clarté enivrante et tu n’arrives plus à t’arrêter de taffer (augmentation du volume horaire)
  4. Régularité — tu systématises ton travail, décélères, développes une routine durable et fais du repos une composante essentielle de ta vie créative (journées de 4H)

Ces phases sont séquentielles — mais se répètent à l’infini.

Quand tu observes mes screenshots qui justifient de journées de 5-6 voire 7H ?

C’est que je suis dans une phase d’Intensité.

Je suis en train d’enregistrer une percée, de briser le statu quo — en vue de systématiser les gains dans les prochaines semaines et, ainsi, retourner à la Journée de 4H.

Travailler comme un barbare jour et nuit ne fera qu’alourdir ton esprit et ton business.

Tu ne peux pas te forcer à entrer dans un de ces états de conscience.

Ils se suivent les uns les autres.

Quand tu arrives à une phase de Régularité, capitalise dessus en gardant en tête ce modèle mental :

L'intensité impressionne; la régularité transforme.

La Journée de 4H n’est pas un dogme universel.

C’est une philosophie de vie que l’on doit respecter 80% du temps pour récolter ses bénéfices sans commune mesure (dont on va parler dans la foulée).

Mais ne la laisse pas te priver des fruits de la phase d’Intensité.

Quand tu ressens cette énergie créatrice divine, conséquence de la clarté, frétiller à l’intérieur de toi, laisse-la s’exprimer.

Laisse ce feu spirituel se communiquer à toutes tes autres aires de vie.

Laisse ce flux sacré t’offrir une perspective enivrante :

Puis quand il s’éteint, parce qu’il s’étendra, standardise les résultats et transite vers ton mode par défaut — la Journée de 4H.

8. Les validations scientifiques et philosophiques du modèle

Quand il s’agit de la Journée de 4H, les soutiens sont nombreux.

Je pourrais écrire pendant des heures sur le sujet — mais plutôt que de chercher à être exhaustif, je vais me contenter d’ouvrir quelques portes intéressantes.

1. On ne peut pas faire plus de 4H de Deep Work/jour

C’est ce que conclut l’étude de Karl Ericsson de 2012, Training history, deliberate practice and elite sports performance: An analysis in response to Tucker and Collins review-what makes champions?.

Ericsson parle de Pratique Délibérée.

C’est une pratique intentionnelle, concentrée, intense, et orientée vers un but.

Cette pratique se doit d'être désagréable.

Si tu es dans ta zone de confort, tu stagnes.

En d’autres termes, le Deep Work est une sorte de Pratique Délibérée.

Ericsson explique qu’une personne moyenne ne peut pas penser de façon critique, travailler intensément ou pratiquer délibérément plus de 4H/jour.

Si tu penses être en Deep Work plus de 4H par jour, c’est que tu n’es pas en Deep Work.

Tout ce qui dépasse ces 4H est gaspillé — on l’appelle le Shallow Work.

L’idée est donc de travailler avec une intensité déraisonnable pendant 4H — puis de claquer son ordi pour switcher en mode Exploration.

2. Les systèmes maximisent leur intelligence au bord du chaos

C’est ce que nous apprennent les études du Santa Fe Institute sur la science des systèmes complexes (et notamment les études de Stuart Kauffman).

Le chaos, c’est ce qui émerge quand on se pose une limite à 4H/jour.

Notre cerveau plonge tout droit dans l’Entropie Psychique :

Il est perdu, désorienté et n’a aucune idée de comment il va réussir à faire entrer dans 4H ce qu’il faisait un 8.

Résultat : il devient plus créatif et efficient.

On pense évidemment à la 1ère Loi de Parkinson — toute tâche aura tendance à prendre le temps que tu lui donnes.

Comme le gaz, le temps se dilate jusqu'à occuper la totalité de l'espace disponible.

Ça fonctionne particulièrement sur les tâches répétitives parce que ça nous permet d’avoir un référentiel temporel.

Si je sais qu’écrire un article me prend 4H, je peux essayer de me challenger et de le faire en 3H.

Mais si je n’en ai aucune idée, je n’ai pas de cible.

Plus je m’accorde du temps pour faire une tâche, plus je vais utiliser ce temps.

C’est le Paradoxe de Productivité de Zénon :

"Donne-moi n’importe quel projet et je pourrais remplir mes journées avec de petites et amusantes tâches sans ne jamais le finir."

Pour performer, tu as besoin de Stress Stratégique.

90% des solopreneurs l’évitent.

Ils préfèrent une situation confortable. Qui ne bouge pas.

Rien qui les oblige à :

La recette parfaite pour une vie ennuyeuse, répétitive et prévisible.

Le but du Stress Stratégique est de te lancer dans l'inconnu — le territoire du potentiel infini.

Tu te retrouves submergé d'informations.

C'est trop pour ton esprit à assimiler (Entropie Psychique).

Et tu deviens obligé de générer de la clarté à partir du chaos.

Limiter ses journées à 4H, c’est s’infliger ce Stress Stratégique.

"C’est la magie des deadlines imminentes. Si tu te donnes 24H pour finir un projet, la pression temporelle te force à te concentrer sur l’exécution, et tu n’as aucun autre choix que de faire uniquement ce qui est essentiel." Tim Ferriss

3. La Loi des Contraintes

Corolaire des principes précédents, la Loi des Contraintes explique que se fixer des limites délivre souvent de meilleurs résultats que garder toutes ses options ouvertes.

Comment ? Grâce au gain de créativité et d'efficacité engendré.

Les contraintes stimulent la créativité.

Il y a déjà 2300 ans, Platon disait :

"La nécessité est la mère de l’invention."

Quand tu te fixes comme contrainte 4H/day, tu peux identifier les problèmes qui te font dépasser ce volume horaire puis les résoudre via :

❖ La systématisation
❖ L’automatisation
❖ La délégation

Cette stratégie de contrainte est souvent utilisée chez les auteurs à succès.

Par exemple, Dr Seuss a écrit le livre Green Eggs and Ham en utilisant seulement 50 mots.

C’est devenu un best-seller mondial.

Il a été tellement retourné par la puissance de cette stratégie qu’il a même décidé de l’utiliser pour d’autres livres.

The Cat in the Hat a par exemple été écrit en utilisant uniquement du vocabulaire d’école primaire.

Cette Loi te permet de réduire le Paradoxe du Choix et la Paralysie de l’Analyse.

Moins tu as d’options, moins tu te perds dans tous les scénarios possibles.

Tu as 4H.

Pas plus, pas moins (sauf en phase d’Intensité).

Vois ce que tu peux accomplir dans ce périmètre.

4. L’état de flow

Le flow est un état de concentration maximale labélisée par Mihaly Csikszentmihalyi.

Je t’en ai déjà parlé juste ici.

Selon une étude menée sur 10 ans par l'institut McKinsey, le flow multiplie nos capacités physiques et mentales par 4.

La particularité de cet état, c’est qu’il se trouve au point d'équilibre entre le défi et les compétences.

Par exemple ?

En limitant son temps de travail à 4H/jour.

C’est en ce sens que contraindre son volume horaire conduit promeut l’état de flow.

5. Le Paradoxe Exploration/Exploitation

Comme on l’a vu, Le but de ce modèle est de passer :

En d’autres termes, c’est trouver le subtil équilibre entre exploration et exploitation.

Ce paradoxe a été illustré par Brian Christian et Tom Griffiths.

Ces 2 phases sont complémentaires.

C’est ce que permet la Journée de 4H.

Osciller en permanence entre ces 2 phases de vie si riches.

L’Exploration quotidienne alimente ton Exploitation (Deep Work) qui, à son tour (via la création monétaire et l’objectif-prisme), alimente ton Exploration.

6. Les 2 phases de tout projet

On retrouve également la nécessité d’alternance entre l’exploration et l’exploitation dans ce modèle.

Tout projet a 2 phases.

Ensemble, elles forment la colonne vertébrale du travail créatif depuis des millénaires : la Phase de Divergence et la Phase de Convergence.

❖ Divergence (Exploration)

Chaque comportement créatif commence par un acte de Divergence en élargissant notre périmètre d’attention.

La Divergence est une question d’ouverture : on ouvre les vannes à information qui nous arrivent du monde externe.

Ce n’est pas l’heure de prendre une décision finale, de filtrer les options ou de fitter dans un budget.

C’est l’heure d’explorer. De vagabonder. De laisser la force de la curiosité et de la sérendipité te conduire à des endroits inattendus.

Cet état est nécessaire pour créer de la qualité.

Mais si on reste dans cet état, rien n'est accompli.

Tôt ou tard, on doit évoluer vers la seconde phase.

❖ Convergence (Exploitation)

La Convergence est une question de conclusions, de décisions, de choix, de compromis et de priorisation de l’essentiel.

Tu réduis intentionnellement l’éventail de possibilités qui existe dans le but de converger vers un produit final.

(document, formation, produit, livrable, ou tout autre résultat)

Parce que pour suivre un chemin, tu dois dire non à tous les autres peu importe à quel point ils peuvent être intéressants ou prometteurs.

Le split 75/25 de la Journée de 4H obéit à ce modèle.

Il t’offre alors l’espace nécessaire pour diverger et converger — résultat en un travail de qualité supérieure.

7. Jeu Fini vs. Jeu Infini

En 1986, James P. Carse sort son traité : Finite and Infinite Games: A Vision of Life as Play and Possibility.

Il explique qu’il existe 2 types de jeu : les Jeux Finis et les Jeux Infinis.

❖ Jeu Fini

Un Jeu Fini a les caractéristiques suivantes :

Par exemple, un championnat de football, un match de ping-pong, une compétition de surf ou un tournoi de poker entre amis.

❖ Jeu Infini

Un Jeu Fini a les caractéristiques suivantes :

On y retrouve par exemple :

Et évidemment, le business.

Que veut dire être le "meilleur en business" ? Sur quoi on se base ? Meilleur :

En plus de ça :

Et enfin, il n’y a pas de début, de milieu et de fin prédéterminés pour un business.

Le jeu n’a pas de fin, ce sont les joueurs qui ont une fin.

Les joueurs ne s’arrêtent pas quand ils perdent (puisqu’il n’y a pas de défaite) mais quand ils arrivent à court de volonté ou de ressources pour continuer à jouer.

C’est ce qu’on appelle faillite, fusion ou acquisition.

D'où l'intérêt de construire des règles du jeu si addictives que l'on peut jouer à l'infini.

Les Jeux Infinis sont des voyages, pas des évènements.

Celui qui gagne, c’est celui qui reste le plus longtemps dans le jeu.

La vraie question n’est donc pas comment gagner sur le court terme mais comment construire une organisation assez solide pour rester ad vitam aeternam dans le game.

C’est toute l’essence de la Journée de 4H — adopter un rythme prolifique et sain qui te permet de gagner sur les 2 tableaux :

  1. Construire un business impact
  2. Conduire une vie alignée et horizontalement riche

8. Diffuse Thinking vs. Focused Thinking

Depuis les études de Barbara Oakley, les neurosciences distinguent 2 types de pensée.

❖ Le Focused Thinking

Le Focused Thinking, c’est le travail intellectuel intense dont on parle depuis un moment maintenant — le fameux Deep Work.

C’est le mode de fonctionnement lourd et concentré de ton cortex pré-frontal (central executive mode).

Ici, on parle de pensée consciente.

Le but est de bosser et penser logiquement.

Barbara Oakley utilise la métaphore du flipper — elle explique :

"C’est comme si tu jouais au flipper et que tes billes étaient enfermées dans un cluster de leviers très rapprochés. Elles tapent dans tous les coins dans un périmètre très réduit et à une vitesse folle."

En d’autres termes : tu es sous une intensité verticale — une intensité de création.

❖ Le Diffused Thinking

Le Diffused Thinking, c’est le mode de fonctionnement de ton cerveau qui intervient quand tu te relaxes.

On l’appelle également le daydreaming mode ou encore le wandering mode.

Il permet d’innover, de créer et de connecter les parties entre elles (connect the dots).

Ce mode active le Réseau du Mode par Défaut.

On parle de penser inconsciente.

Barbara Oakley explique :

"C’est comme si tu jouais au flipper avec des leviers très éloignés les uns des autres. Les billes (tes idées) partent dans tous les sens, explorent tout le flipper et se connectent à d'autres idées (en percutant d'autres billes)."

Nancy Andreasen, dans son livre The Creating Brain : The Neuroscience of Genius, parle de “périodes de réflexion libre”.

Après avoir passé des années à étudier les cerveaux les plus brillants de monde, il a remarqué que le cerveau se mettait par défaut au service de la créativité.

Il explique :

"Au repos, nous n’observons pas un cerveau passif et silencieux mais plutôt un cerveau qui connecte activement les pensées et les expériences."

En d’autres termes, tu es sous une intensité horizontale — une intensité de connexion.

❖ Une complémentarité prolifique

C’est précisément ici que ça devient intéressant.

Une étude de 2001 mené par Marcus E. Raichle a observé que 60-80% de l'énergie cérébrale était consommé en Diffuse Thinking.

Autant (voire plus) que le Focused Thinking.

Notre cerveau n’arrête donc jamais de penser.

Il se contente d’alterner entre de la pensée consciente et inconsciente — chacune d’entre elles livrant des bénéfices précis et complémentaires.

Sans surprise, la meilleure façon de se placer en Diffuse Thinking est d’arrêter de travailler.

Pour être créatif, on doit donc se reposer.

C’est la raison pour laquelle les esprits les plus créatifs de l’histoire passaient une partie de leurs journées à ne rien faire — l’essence même de la Journée de 4H.

9. La Productivité Évolutionniste

Ok, alors, quand on veut comprendre ce qui fonctionne pour l’humain, on a tout intérêt à regarder dans le rétroviseur historique.

Quels sont les comportements que l’on a arborés depuis la nuit des temps ?

Quel est le Mode Humain Par Défaut qui a été validé au fil de l’évolution.

Une sorte de Productivité Évolutionniste — le rythme de travail qui a permis à l’Homme de traverser les époques jusqu’aujourd’hui.

Et quand on se plonge dans le sujet, on remarque quelque chose d’amusant :

Le Modèle de la Journée de 4H n’a rien de novateur — il a d’ailleurs probablement toujours existé.

L’humain a une tendance inconsciente à penser que sa réalité actuelle est plus ou moins proche des réalités précédentes.

Aujourd’hui, on passe 90% de notre temps sur des choses qui n’existaient pas il y a 50 ans — tout en ayant l’impression qu’elles ont toujours existé.

Internet, YouTube, téléphone, ordinateur, les réseaux sociaux, etc.

Notre réalité actuelle n’existait pas pendant 99,995% de l’histoire humaine (cc. la Chronologie de la Technologie de Brad Jacobs).

Pourtant, on fait comme si ça avait toujours existé.

C’est pareil pour les journées de 8H.

Nous n’avons jamais travaillé toute la journée avant l’Ère Industrielle.

Durant 99% de l’histoire de l’humanité, le rythme était chill.

Selon les données qui nous sont accessibles, nos ancêtres du paléolithique travaillaient probablement peu.

Évidemment, on n’a pas d’observations directes sur le sujet.

Mais on a la chance d’avoir des experts des étudies les tribus de chasseurs-cueilleurs existantes.

Pour son livre Slow Productivity, Cal Newport a échangé avec un anthropologue de l’Université d’Oxford — un des plus grands experts mondiaux dans l’étude de ces tribus aux Philippines.

En utilisant des méthodes solides, ce gars tente de mesurer leurs niveaux d’activité et de faire des extrapolations prudentes des trouvailles à notre passé de chasseurs-cueilleurs.

Voici quelques points intéressants sur ce qu’était l’activité pour la majeure partie de l’existence de notre espèce :

Voici à quoi ressemble la Productivité Évolutionniste :

Des journées combinant du travail qualifié et important (en monotasking) avec de longues pauses — tout ça à un rythme chill et naturel.

On est bien loin des zombies sédentaires-caféinés enfermés dans des cubes — assis sous lumière artificielle 8H/jour.

Mieux encore, ce rythme prolifique est celui qui a donné naissance à quelques-uns des esprits les plus brillants de ce monde :

Oliver Bukerman nous dit :

"Renonce à t'exiger plus de trois ou quatre heures de travail mental de haute qualité par jour."

Amos Tversky ajoute :

"Le secret pour faire de la bonne recherche est d’être toujours un peu sous-employé. On gâche des années en étant incapable de gâcher des heures."

Camus explique :

"Il y a un temps pour vivre et un temps pour témoigner de la vie."

Enfin, Cal Newport nous révèle :

"Nous avons désormais une vision claire de ce qui permet aux meilleurs performeurs de surpasser leurs concurrents. Et ce n’est pas ce qu’on t’a vendu. On a longtemps cru que fournir un effort maximal équivalait à obtenir des résultats maximaux… c’est faux. Ce que nous savons maintenant, c’est que l’effort optimal donne les résultats maximaux."

Et plus tu creuses le sujet ?

Moins tu trouves de justifications au rythme stupide dans lequel baigne 90% de la société aujourd’hui.

  1. Une Question Existentielle

Depuis le début de ce post, j’ai mis en avant les bénéfices du Modèle de la Journée de 4H par le biais de la performance.

Mais il faut bien comprendre une chose : la question du temps de travail n’est pas qu’une question de performance.

C’est une question existentielle — au premier sens du terme.

Le véritable avantage d’une réduction du temps de travail n’est pas tellement qu’elle nous donne de l’espace pour reprendre une activité secondaire ou pour "recharger nos batteries" dans le but de retourner au travail.

Le véritable avantage est qu’il nous permet d’aller chercher nos enfants à l’école et de dîner plus souvent en famille.

Travailler moins fait de nous de meilleurs parents, partenaires, amis et voisins.

Cela nous donne l'espace nécessaire pour faire de l'exercice régulièrement, lire pour le plaisir et créer des œuvres d'art que personne n'a besoin de voir.

Sans surprise, selon l'OCDE, les pays où l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée est le plus grand correspondent aux pays où la satisfaction de la vie est la plus grande.

En d'autres termes :

Travailler moins nous permet d'être des versions plus complètes de nous-mêmes.

Avec une existence centrée sur le travail, on ne donne pas seulement le meilleur de nous-mêmes dans notre job, on donne aussi le meilleur de notre énergie.

Pas étonnant qu’on ait envie que d’une chose à la fin de la journée :

Rien foutre devant Netflix.

Récemment, les progrès de l’IA nous donnent à nouveau l’occasion de faire les choses différemment.

Comme l’a déclaré Christopher Pissarides, économiste du travail et lauréat du prix Nobel :

"Nous pourrions accroître notre bien-être au travail et nous pourrions prendre plus de temps libre. Nous pourrions facilement passer à une semaine de quatre jours."

Les essais de la semaine de 4 jours dans des pays comme l’Islande et le Royaume-Uni (ou dans des entreprises comme Microsoft) ont toute prouvé la même chose — données à l’appui :

Nous pouvons être aussi productifs, voire plus, en travaillant moins d'heures.

Plus intéressant que ces résultats encore, ce sont les réflexions des participants.

L’un d’entre eux déclare :

"Cette réduction du nombre d'heures de travail témoigne d'un plus grand respect de l'individu. Nous ne sommes pas seulement des machines qui travaillent... nous sommes des personnes avec des désirs et des vies privées, des familles et des hobbies"

Voilà pourquoi je porte et continuerais à porter dans les prochaines années le Modèle de la Journée de 4H.

L’adopter, c’est gagner sur tous les tableaux en l’adoptant.

Conclusion

Voici mon manuscrit sur le Modèle de la Journée de 4H.

Reviens-y fréquemment pour te rappeler l’intérêt existentiel d’un tel rythme de vie.

Mais j’aimerais surtout que tu gardes en tête une chose : c’est le modèle parfait pour nous — pirates des temps modernes.

Celui qui te permettra de vivre (très) confortablement de ta passion tout en dégageant du temps pour :

Et traverser 1 à 1 tous les magnifiques niveaux que nous réserve l’existence.

Le vrai flex c’est d’être libre.

Libre de ton temps, de tes projets, de tes déplacements, de tes fréquentations, de ton style de vie.

Pas être libre pour être libre.

Mais être libre pour pouvoir constamment explorer les profondeurs abyssales de notre expérience de vie sur Terre.

Quitter la matrice pour vivre une vie horizontalement riche — sous toutes ses coutures.

Et si cette philosophie te parle, tu es au bon endroit :

Au sein de la Tribu des Starters — ces éleuthéromanes dont l’âme pirate n’est obsédée que par une chose :

La constante libération de leur potentiel.

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𝐓𝐮 𝐚𝐬 𝐚𝐢𝐦𝐞́ 𝐜𝐞 𝐩𝐨𝐬𝐭 ? 𝐉'𝐞𝐧 𝐞́𝐜𝐫𝐢𝐬 𝟏/𝐣𝐨𝐮𝐫 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐦𝐚 𝐧𝐞𝐰𝐬𝐥𝐞𝐭𝐭𝐞𝐫. 𝐂𝐥𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐢𝐜𝐢 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐚 𝐫𝐞𝐣𝐨𝐢𝐧𝐝𝐫𝐞 (& 𝐫𝐞𝐜̧𝐨𝐢𝐭 𝐭𝐨𝐧 𝐊𝐢𝐭 𝐝𝐞 𝐏𝐞𝐫𝐟𝐨𝐫𝐦𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐨𝐟𝐟𝐞𝐫𝐭)

#Philosophie #Productivité