❂ Ideaverse

L'émergence d'un nouveau genre d'humain

En ce moment, je traverse une phase de questionnement profond.

Ce sont ces périodes de fin d’ère.

Ces 5 dernières années, j’ai poussé mon approche à son maximum.

Elle a su me livrer tout ce que j’attendais et, aux vues des nombreux témoignages de la TDS, ce qu’attendait la Tribu également.

Au fil des années et de la naturelle évolution de conscience de tout être humain…

Je sens le besoin d’ouvrir un Nouvel Arc pour la TDS.

Une évolution naturelle qui va nous permettre de développer des modèles encore plus puissants pour atteindre notre objectif — sans y investir plus de ressource.

Je suis donc en train d’identifier quel est le chemin qui conduit au prochain niveau.

Un chemin de levier, de minimalisme et d’asymétrisme.

C’est mon rôle dans La Tribu des Starters :

Être le fer de lance.

Une sorte de premier expérimentateur.

Je prends tous les risques traditionnellement associés aux démarches d’essais-erreurs pour ensuite redistribuer uniquement ce qui fonctionne.

Une des composantes de mon approche sur laquelle j’ai envie d’ouvrir un Nouvel Arc est celle de la Productivité.

Et dans le cadre de mes recherches introspectives et éducatives, j’ai découvert quelque chose d’intéressant.

Après des heures à déconstruire la Science de la Productivité via les Principes Premiers, j’en suis arrivé à cette conclusion :

(qui était sous mes yeux depuis le début)

La Productivité est fonction de la Clarté.

Plus la clarté augmente, plus la productivité augmente.

Du solopreneur débutant qui cartonne à celui qui rentre 500k€/an, l’obsession est la même :

Maximiser la clarté.

C’est finalement la seule variable qui compte.

On s’acharne à optimiser les mauvais leviers.

On se concentre sur faire plus de choses plus vite au lieu d’optimiser pour penser plus clairement sur les choses qui comptent.

L’industrie de la productivité repose sur un présupposé toxique :

Que le travail intellectuel fonctionne comme du travail à la chaîne.

Que l’objectif, c’est de maximiser le débit.

Mais le travail intellectuel ne produit pas des pièces de voiture.

Fonctions qui dépendent entièrement de la qualité de ta réflexion — pas de la sophistication de tes outils.

Je ne compte plus les humains qui perdent leur précieux flux de vie à optimiser la mauvaise variable.

Ils passent des heures à peaufiner leur système matinal comme un protocole d’entraînement olympique.

Ils mesurent leurs journées en tâches accomplies plutôt qu’en insights générés.

Ils éliminent chaque moment « improductif » comme si la créativité et le repos étaient l’ennemi.

Résultat :

Ils deviennent des machines à traiter l’information — mais perdent leur capacité à générer quoi que ce soit d’original.

Victoire Pyrrhique.

Si l’humain a du mal cette notion de clarté, c’est toujours pour la même raison :

On confond mouvement et progrès.

Notre culture vénère :

On a été conditionnés à équivaloir effort et vertu, occupation et importance.

Mais au milieu de ce chaos moderne, on voit émerger un nouveau genre d’humain.

Celui que j’appelle, faute de meilleur terme, le Clarté Maximaliste.

Vu de l’extérieur, le Clarté Maximaliste semble paresseux :

Mais c’est précisément ici que naissent les percées les plus importantes.

La majorité des gens ne supportent pas cette apparente inactivité.

Un mix de conditionnement éducatif-culturel-religieux et de Status Game.

Résultat :

Ils préfèrent l’illusion du progrès à travers l’agitation plutôt que le progrès réel à travers le ralentissement.

Tu ne gagnes pas en optimisant tes systèmes.

Tu gagnes en optimisant ta pensée.

Tes systèmes n’ont donc qu’un seul rôle :

Créant un environnement propice à l’optimisation de la pensée.

« Un bon système n’ajoute pas d’options, il réduit la complexité et les distractions pour pouvoir se concentrer sur ce qui compte : la réflexion » Tiago Forte

Dans les années 1840, Charles Darwin créé ce qu’il appelle son « chemin de la réflexion » :

Un sentier de gravier circulaire à travers un petit bois près de sa maison dans le Kent.

Chaque jour, il y marche pendant des heures.

À chaque tour, il laisse tomber un caillou.

Non pas pour gamifier ou tracker ses habitudes, mais pour libérer son esprit du décompte et se concentrer sur le problème scientifique qui l’occupe.

Ses voisins le trouvent excentrique.

Voici un homme qui pourrait faire n’importe quoi et il choisit de tourner en rond pendant des heures dans la boue anglaise.

Mais Darwin a saisi quelque chose de crucial sur la nature de la pensée :

Pour accomplir ses fonctions les plus élevées, l’esprit a besoin :

L’Origine des Espèces naît de décennies d’observation patiente, de réflexion profonde et de longues marches sur un chemin boueux.

Darwin ne s’optimisait pas pour le débit quotidien.

Il s’optimisait pour la qualité de sa compréhension.

Et ça a fait toute la différence.

À travers mes années d’expérimentation avec différents systèmes et frameworks, j’ai identifié un pattern récurrent.

Les outils qui fonctionnent vraiment — ceux qui génèrent une productivité durable — ont deux composantes essentielles :

  1. Ils allègent la charge mentale

  2. Ils augmentent la clarté

Si un outil ne fait qu’une des deux, il échoue à long terme.

Les systèmes trop complexes :

Tu finis par passer plus de temps sur le système que sur ton travail.

Les systèmes trop simplistes :

Tu gagnes du temps mais tu n’avances pas sur les vraies questions.

La magie opère quand tu trouves cette zone d’équilibre.

Des systèmes suffisamment sophistiqués pour structurer ta pensée, mais suffisamment simples pour disparaître en arrière-plan.

C’est exactement ce que j’expérimente en ce moment :

Identifier les outils et méthodes qui maximisent cette équation.

Les neurosciences récentes confirment ce que mes expérimentations me suggèrent.

Le cerveau opère selon 2 modes principaux :

  1. L’attention focalisée (Focused Thinking) : pour exécuter des procédures connues efficacement

  2. L’attention diffuse (Diffused Thinking) : pour établir des connexions nouvelles entre concepts disparates

Les approches de productivité traditionnelles maximisent l’attention focalisée.

Elles éliminent les distractions, groupent les tâches similaires, maintiennent un engagement constant.

Parfait pour traiter de l’information connue rapidement.

Mais 100% bidon pour générer quoi que ce soit de nouveau.

Les percées intellectuelles émergent durant les moments d’attention diffuse.

Sous la douche, en marchant, pendant les pauses.

Ces moments semblent improductifs car rien de visible ne se passe.

Mais c’est là que l’esprit accomplit son travail le plus crucial :

Et c’est là que les outils peuvent soit t’aider, soit te saboter.

Un système qui monopolise constamment ton attention focalisée t’empêche d’accéder à ce mode diffus essentiel.

La simplicité opérationnelle n’est pas un luxe mais une nécessité.

Tes outils doivent libérer ton esprit — pas l’enchaîner.

Le Clarté Maximalisme se distille en quelques principes opérationnels :

En voici 4 :

1. Obsession Environnementale

Les Clarté Maximalistes sont impitoyables concernant leurs environnements physiques et digitaux.

Ils maintiennent des espaces qui soutiennent la réflexion profonde :

Leurs environnements digitaux sont tout aussi curés.

2. Sélectivité Informationnelle

Plutôt que de s’optimiser pour consommer plus d’information plus vite, ils sont sélectifs sur leurs inputs.

Ils lisent moins de sources mais s’engagent plus profondément avec chacune.

3. Optimisation des Cycles Cognitifs

Au lieu s’optimiser pour des emplois du temps chargés, ils s’optimisent pour leurs cycles cognitifs.

Ils identifient leurs rythmes naturels d’énergie mentale et structurent leurs journées en conséquence.

Beaucoup maintiennent des horaires de sommeil très réguliers et protègent leurs heures de pointe cognitive pour leur travail le plus important.

4. Mesure Différentielle

Ils mesurent le succès différemment.

Ils privilégient la qualité de leur travail à son volume.

Ils acceptent de passer des jours à affiner un seul paragraphe s’il capture une idée importante avec précision.

Ils suppriment ou abandonnent souvent du travail qui ne respecte pas leurs standards plutôt que de le publier dans l’urgence.

L’aspect le plus contre-intuitif du Clarté Maximaliste est l’apparente facilité qu’il dégage.

Il ne semble pas bosser particulièrement dur, pourtant sa production est constamment de haute qualité.

Cette facilité apparente est elle-même une forme d’optimisation — mais une optimisation pour la performance de pointe durable plutôt que pour la maximisation de débit à court terme.

Il reconnaît que la fatigue cognitive dégrade la qualité des décisions et la capacité créative.

Il structure son travail pour maintenir la fraîcheur mentale plutôt que de forcer à travers l’épuisement.

Il défie les croyances profondément ancrées sur le travail et l’accomplissement.

L’approche simple et spacieuse du Clarté Maximaliste peut sembler presque subversive dans une culture qui récompense l’agitation visible.

Tout ça nous amène face à une question qui dérange :

Est-ce qu’on cherche à maximiser la quantité de notre production ou la qualité de notre réflexion ?

En d’autres termes :

Est-ce qu’on optimise pour l’apparence de la productivité ou pour l’insight et l’impact véritables ?

Je pense qu’on peut commencer à formuler des réponses.

L’écosystème productivité continuera à générer de nouveaux systèmes et outils promettant toujours plus de débit.

Mais l’opportunité se trouve dans la direction opposée.

Ralentir suffisamment pour penser clairement.

Créer de l’espace pour que l’insight émerge.

Reconnaître que les fonctions supérieures de l’esprit nécessitent non plus de stimulation, mais plus de silence.

Plus de clarté.

Le Clarté Maximaliste comprend ce que tout bon scientifique sait :

Parfois, la solution n’est pas de collecter plus de données.

C’est de penser plus clairement sur les données qu’on a déjà.

Et dans cette clarté réside la possibilité du génie.

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𝐓𝐮 𝐚𝐬 𝐚𝐢𝐦𝐞́ 𝐜𝐞 𝐩𝐨𝐬𝐭 ? 𝐉'𝐞𝐧 𝐞́𝐜𝐫𝐢𝐬 𝟑/𝐬𝐞𝐦𝐚𝐢𝐧𝐞 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐦𝐚 𝐧𝐞𝐰𝐬𝐥𝐞𝐭𝐭𝐞𝐫.
𝐂𝐥𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐢𝐜𝐢 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐚 𝐫𝐞𝐣𝐨𝐢𝐧𝐝𝐫𝐞 (& 𝐫𝐞𝐜̧𝐨𝐢𝐭 𝐭𝐨𝐧 𝐊𝐢𝐭 𝐝𝐞 𝐏𝐞𝐫𝐟𝐨𝐫𝐦𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐨𝐟𝐟𝐞𝐫𝐭)

#Productivité