❂ Ideaverse

Burn-out = game over

Si la vie et le business sont des Jeux Infinis, le burn-out en est le game over.

Tu peux recommencer depuis le dernier point de sauvegarde, mais tu devras reprendre le jeu avec un handicap de taille :

Certaines ressources perdues ne pourront pas être récupérées.

Aujourd'hui, la science est formelle → on ne se remet jamais vraiment d’un burn-out.

On en garde des traces, à vie.

En tant que membres de la TDS, notre vision long-terme nous pousse à éviter les game over amputatoires.

À essayer d'agir chaque jour comme des Stratèges.

Raison pour laquelle, tôt ou tard, on commence à s'intéresser à la notion de burn-out.

Aujourd’hui, on va parler des recherches menées sur le sujet ainsi que des tactiques que l'on peut déployer sur le terrain pour l'éviter.

Mon but est de te vulgariser tout ça et de te laisser reprendre ta journée avec quelques armes supplémentaires.

Ensemble, on va explorer :

Fais-toi couler un café.

Installe-toi confortablement.

Et commençons.

Nous vivons à l'Ère de l'Agitation.

De la Culture Hustle.

Une culture qui prône l’occupation, l’agitation et le hard work.

Plus tu travailles, plus on te valorise — peu importe la quantité de travail que tu abats par ailleurs.

Le propre de cette culture est de sacrifier la productivité pour la validation sociale.

On préfère paraitre productif que l'être vraiment.

C’est malheureusement le discours entrepreneurial ambiant.

Discours souvent véhiculé :

  1. Sur Instagram par des Jean Michel Motivation qui n’ont jamais monté un seul business
  2. Par des entrepreneurs qui veulent mettre en avant leur boite auprès de potentiels bailleurs
  3. Des profils de type survivants (qui n’ont biologiquement pas énormément besoin de sommeil) et workalcoholic (qui ont décidé de tout sacrifier pour leur taff)

Bref, des gens qui n’ont, a priori, rien à voir avec toi et moi.

Pour nous (et le commun des mortels), cette culture crée plus d’inefficacité et de problèmes durables que ce qu’elle crée de productivité.

Grinder demande un travail incessant et une tonne d’énergie.

Le problème, c’est que tu n’avances pas vraiment plus vite que si tu avais pris le temps de travailler plus intelligemment.

Pour faire la différence entre travailler dur et trop travailler, il existe un test imparable : ton niveau de résistance.

Si tu ressens une résistance désagréable et persistante, tu travailles trop — pas dur.

Aujourd'hui, on sait que c’est la résistance (et non le travail) qui conduit au burnout.

Et si tu ne comprends pas cette phrase, bonne nouvelle, tu n’es pas encore aux portes du burnout.

Penchons-nous un peu sur la question.

Avant que la Dr. Christina Maslach popularise le terme burn-out dans les années 70, ce n’était pas si commun.

C’était même plutôt rare.

Aujourd’hui, le burn-out est devenu la norme.

À tel point qu’en 2019, l’Organisation Mondiale de la Santé l’a reconnu comme maladie professionnelle.

Celle-ci a 3 symptômes :

  1. Un épuisement émotionnel profond
  2. Une négativité généralisée ou du cynisme
  3. Une sensation d’inefficacité professionnelle

Note-toi ces critères quelque part où tu les retrouveras ; tu dois vérifier chaque jour que tu en restes très loin.

Ces 3 composantes forment le Maslach Burnout Inventory — le test le plus utilisé pour identifier le burn-out.

(à noter qu’il existe d’autres tests mais ils se basent également sur ces 3 dimensions)

Ce qui signifie que le burn-out n’est pas une chose.

Comme souvent en systémique, c’est le cumul de plusieurs choses qui fonctionnent en synergie.

Une qualité émergente.

En influençant sur une des composantes, on peut faire évoluer le système.

Les symptômes que je viens de te présenter correspondent à 3 étapes séquentielles.

Les études tendent à dire que :

  1. D’abord tu es épuisé.
  2. Ensuite tu deviens cynique.
  3. Et enfin tu deviens inefficace dans ton job.

Mais c’est intéressant de savoir que ça n’est pas tout le temps vrai.

C’est juste la progression la plus commune selon Christina Maslach.

L’avantage de cette progressivité, c’est qu’elle te permet de savoir où tu te situes.

Si tu es fatigué mais pas cynique, alors tout est encore récupérable.

Si tu présentes les 3 dimensions, alors la récupération risque de prendre plus de temps.

La quasi-totalité des recherches menées sur le sujet voit le burn-out de la même façon :

Comme "une expérience de stress dans un contexte social".

La seconde partie de la phrase est la plus importante.

A priori, le burn-out ne serait pas une responsabilité individuelle.

Dans le sens où tu ne peux pas le réparer sans réparer l’environnement social.

Mais ça, on y reviendra dans quelques instants.

Ok alors, comment on est passé d'un terme pas si commun à une reconnaissance mondiale comme maladie professionnelle ?

Pour comprendre ça, il faut d’abord comprendre comment le stress fonctionne.

Quand on ressent du stress, notre amygdale s’active.

L’amygdale, c’est la partie de notre cerveau dont le rôle est de déclencher une réaction face au danger menaçant pour notre survie.

Quand il y a un danger apparent, elle inhibe les actions plus complexes de ton cerveau et ne te laisse qu'avec 3 options :

  1. Paralysie
  2. Fuite
  3. Combat

C’est donc l’alarme dans notre cerveau qui sonne en cas de menace — qu'elle soit réelle ou imaginaire.

Durant la plus grande partie de l’histoire humaine, on a toujours expérimenté des cycles de stress courts qui se résolvaient relativement rapidement.

  1. Un évènement déclenchait une réponse de stress
  2. On obtenait un rush d’adrénaline et de cortisol pour trouver une solution
  3. On se calmait

Exemples :

Et c’est précisément cet aspect temporaire qui a changé.

Aujourd’hui, ces cycles de stress ne se terminent pas aussi rapidement.

La plupart d’entre nous nous réveillons avec notre boite mail pleine et des notifications urgentes de la part du boulot, de l’école, de la famille ou des amis.

On passe nos journées à sauter d’une tâche à l’autre …

D’un meeting à l’autre …

Sans ne jamais vraiment avancer nulle part.

On passe 8H par jour à cocher des cases dans une to-do list sans fin — juste pour recommencer le lendemain.

Mais ça ne s’arrête pas là.

Le problème ?

Chacun de ces évènements donne l’ordre à notre corps de générer de l’adrénaline et du cortisol pour gérer cette "menace".

Résultat : nous sommes drogués.

Il faut se rendre à l’évidence.

Nous ne sommes tout simplement pas équipés pour faire face à un stress non-stop.

Notre cerveau n'a presque pas bougé en 200 000 ans.

On vit dans une société ultra-moderne avec l’équipement de nos ancêtres Paléolithiques — et, eux, ne connaissaient pas de tels stress.

Avant d’aller plus loin, il y a une chose essentielle à comprendre : tout stress n’est pas forcément mauvais en soi.

Il existe 2 types de stress.

Généralement, le stress aigu est bref et provoqué par les challenges, les menaces, les évènements inattendus.

Du genre :

Ce stress aigu peut prendre la forme d’eustress — un stress positif qui va booster ton système immunitaire.

C’est donc quelque chose de bénéfique.

Ce qui nous tue à petit feu, c’est le stress chronique.

En clair, toute pression intense et prolongée.

Le genre de stress qui devient tellement habituel qu’on n’en prend conscience qu’une fois qu’on en est libéré.

Ce tueur en série crée une boucle de fatigue et d’anxiété.

Il atomise ta santé physique et mentale et te conduit droit dans tous les résultats négatifs associés au stress.

Ce qui nous conduit à la conclusion suivante :

Le burn-out, c’est ce qui nous arrive quand le stress aigu devient chronique.

Et ça, c’est une incidence directe de la culture de l’agitation.

Entends-moi bien : loin de moi l’idée de dire qu’on doit papillonner toute la journée en attendant que nos objectifs se réalise.

Tu le sais, je suis pas le dernier quand il s’agit de crier sur tous les toits que beaucoup gagneraient à se sortir les doigts.

Mais il y a un juste milieu.

Tu sais aussi que je ne suis pas le dernier quand il s’agit de mettre en avant la nécessité de la recherche d’équilibre.

De l’émergence de son feu sacré à l’intersection de nos 4 besoins fondamentaux :

Malheureusement, l’équilibre n’est pas au menu de la grind culture.

Ok, à ce stade, on comprend un peu mieux où on a mis les pieds et on a accès à un modèle d'évaluation du burn-out pour mieux le comprendre.

Sauf qu'un modèle d'évaluation n'est pas suffisant.

Si on veut empêcher sa manifestation, il nous fait un modèle "développemental" — expliquant comment le burn-out se développe en premier lieu.

Et c’est là que ça devient passionnant.

Il existe 2 modèles développementaux majeurs.

  1. Le modèle Jobs-Demands Resources (JD-R)
  2. Le modèle Conservation of Resources (COR)

Ces modèles sont clés parce qu’ils expliquent comment gérer des environnements de travail de haute performance sans glisser dans le burn-out.

Pour faire simple, le JD-R dit :

"Ok, tu peux avoir une grosse demande en intensité de travail à condition d’avoir de bonnes ressources pour l’exécuter."

Si tu fais ça, tu peux éviter le burn-out.

Typiquement, c’est être équipé de systèmes comme PL™.

Comme je le dis souvent, c'est difficile d'avoir un niveau 10 d’ambition avec un niveau 1 d’outils.

Selon ce modèle, tu peux — mais ça te conduira sur le game over qu'on essaie d'éviter.

Le modèle COR, lui, suit un chemin légèrement différent.

Il observe que les gens sont souvent stressés quand ils perdent des ressources.

Il ne définit pas clairement ce qu’est une ressource.

Ça peut être :

En clair, on essaie tous d’obtenir et de maintenir les choses que l’on valorise (ressources).

Et quand le taff nous empêche d’obtenir ou maintenir ces ressources, on stress — avant de glisser doucement vers le burn-out.

Plus précisément, le stress s’accumule quand :

C’est typiquement le solopreneur qui veut préserver son CA N-1 ou le statut/lifestyle qu’il a pu avoir par le passé.

Ou encore le solopreneur qui investit énormément de temps sur un projet qui, pour une quelconque raison, doit finalement être abandonné.

Dans ces moments-là, nous avons besoin d’une période de récupération pour compenser cette perte.

Ce modèle est intéressant parce qu’il prend en compte la notion de perte.

Et on peut facilement faire le pont avec notre biais cognitif de l’Aversion à la Perte.

Maintenant que tu connais ces 2 modèles, tu vas pouvoir voir chaque burn-out à travers leur prisme.

Je mets un beau billet sur la table que dans la plupart des cas, l’exigence de l’environnement de travail dépasse les "ressources" ou les "pertes".

Si tu veux éviter le burn-out, les recherches sont unanimes : tu dois modifier l’environnement de travail.

Et c’est là qu’est le twist.

La prévention du burn-out ne dépend que d’une chose :

Est-ce que tu as de l’autonomie et du contrôle sur ton taff.

Pourquoi ?

Parce que si tu as de l’autonomie et du contrôle, tu peux changer ton environnement de travail.

Maslach a d’ailleurs créé un modèle pour les organisations dans les années 2000 qui est construit exactement autour de ça.

Elle l’a appelé le “Area of Worklife Scale”.

Le but est de dire à la boite sur quel facteur se pencher et dans quel ordre.

Le voici :

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Pour récupérer d’un burn-out selon les recherches, il y a donc 2 scénarios.

1. Tu bosses dans une boite

À ce moment-là, démissionne.

C’est dur à entendre, mais c’est ce que recommandent les études.

Démissionne. Change d’équipe. Quitte l’environnement de travail qui a causé le burn-out.

Et dans ce cas, la récupération est garantie.

2. Tu es indépendant

Tu as l’autonomie et le contrôle.

Tu dois donc modifier ton environnement de travail en faisant matcher tes exigences avec les ressources et les pertes.

Garde bien en tête que le burn-out est un stress expérimenté dans un contexte social.

Si tu ne peux pas changer le contexte social :

C’est beau de viser une vie sans stress.

Mais ça n’en fait pas quelque chose de réaliste.

Le stress fait partie de notre vie — et tant mieux.

  1. C’est un mécanisme de survie qui nous empêche de (trop) s’exposer au danger
  2. Il en existe une version positive qui boost nos performances

Le problème n’est donc pas le stress mais :

  1. La quantité de stress qu’on laisse entrer dans nos vies
  2. Notre capacité à la gérer.

Voici donc 5 techniques pour faire du stress ton allié.

1. Fermer ses boucles de stress

Une grande partie du burn-out est une accumulation de stress dû à des boucles non fermées.

Il est donc essentiel de clôturer ces cycles.

La bonne nouvelle, c'est que tu n’as pas (forcément) à régler tes problèmes pour le faire.

Tu veux juste duper ton corps pour qu’il pense que tu as fermé cette boucle.

Soit comme ça.

Soit en t’engageant dans des activités qui augmentent ta dopamine et ta sérotonine (2 hormones qui combattent l’abondance de cortisol et d’adrénaline dus au stress).

Tout ce qui génère de la dopamine ou de la sérotonine est bon à prendre.

2. Utiliser le framework des 3M

Prendre le temps de déconnecter est une des manières les plus efficaces d’éviter de tomber dans la culture de l’agitation.

Le framework des 3M te livre les 3 types de break à insérer dans ton quotidien.

Les micro breaks

De petites pauses journalières.

Ça peut être aussi simple de s’aérer l’esprit ou prendre 10 grandes respirations entre 2 mails.

Mais ça n'est certainement pas scroller sur les réseaux sociaux —meilleure façon d’ajouter du stress … au stress.

Mon conseil → prendre 10 minutes toutes les heures.

Les meso breaks

Des pauses quotidiennes de 1 à 2 heures.

Prends le temps pendant la journée de :

Généralement ces breaks interviennent entre midi et deux.

Ils peuvent faire une massive différence sur ton niveau de stress.

Les macro breaks

Ils impliquent de prendre plusieurs jours off chaque mois (les wkends ne comptent pas).

Mais genre, vraiment off.

Tu peux :

Idéalement, tu veux que ce soit quelque chose en extérieur, qui implique du social ou qui t’apporte du bonheur.

J’insiste : la clé ici, c'est le détachement du travail.

Personnellement, je prends 10 jours tous les 45 jours de sprints.

Ces jours sont bloqués à l'avance dans mon système :

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3. Pratiquer le "Mercredi Week-end"

Pose tes mercredis.

c'est une parfaite occasion de recharger les batteries en milieu de semaine.

Utilise la flexibilité de ton agenda pour définir tes heures les plus productives et te reposer le reste du temps.

J’ai d’innombrables collègues entrepreneurs qui ne bossent que le matin, par exemple — et qui accomplissent bien plus en 4H que ce que la majorité des salariés accomplissent en 7H.

Parce qu’ils sont meilleurs ? Non.

Parce que le cerveau ne peut pas faire du travail cognitif plus 4H par jour.

En "forçant" les salariés à bosser 7-8H par jour, on ne les rend pas plus productifs — on permet juste à leur cerveau d’être créatif dans la façon dont il va occuper les 3-4H restantes pour éviter de finir en surchausse.

Ainsi émergent :

4. Rechercher la nouveauté

Je l’ai déjà abordé au sein de la Tribu des Starters :

La nouveauté permet de ralentir le temps et créer de meilleurs souvenirs (en plus de nous rendre plus intelligents et heureux selon les études).

En allant dans des endroits où tu n’es jamais allé ou en faisant des choses que tu n’as jamais faites, tu stimules les zones de ton cerveau responsables du plaisir et de la mémoire.

Ce qui permet d’éviter que ton travail devienne de plus en plus insupportable.

En plus de ça, les nouveautés continuent à distribuer leurs bénéfices bien après qu’elles soient terminées via l'augemtation:

  1. De la neuroplasticité
  2. De notre capacité à apprendre et retenir de nouveaux concepts

5. Pratiquer le vrai self-care

Quand on lit self-care, on voit des bains avec des bulles, un masque sur la peau, un verre de rouge à la main.

Ça n’est pas de ce self-care dont je parle.

Je parle du vrai self-care.

La création d’habitudes saines : méditation, sport, journaling et toutes ces choses que tu as dû lire 100 fois (mais peut-être sans jamais ne les appliquer ?).

Ce sont de vrais serial killers de stress.

Aujourd’hui, je ne sais pas comment je ferais sans eux.

Ils sont les fondations qui me permettent de continuer à bâtir chaque jour.

Les personnes productives, heureuses et en bonne santé ne grind pas.

Quand on s’adonne à un rythme de travail déraisonnable, on augmente les risques :

Bref, c’est pas la joie.

Trop travaille te rend moins bon dans ton job.

C’est quasiment impossible de continuer à libérer ton potentiel quand tu as des problèmes de santé.

Tout change à ce moment-là — et tes priorités aussi.

Alors garde-bien ça en tête :

Le meilleur rythme est celui que tu peux tenir sur la décennie.

Et pour ça, ces 5 techniques te seront indispensables :

  1. Fermer ses boucles de stress
  2. Utiliser le framework des 3M
  3. Pratiquer le « Mercredi Week-end »
  4. Rechercher la nouveauté
  5. Pratiquer le vrai self-care

Si tu veux continuer à creuser le sujet, ça se passe ici.

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𝐓𝐮 𝐚𝐬 𝐚𝐢𝐦𝐞́ 𝐜𝐞 𝐩𝐨𝐬𝐭 ? 𝐉'𝐞𝐧 𝐞́𝐜𝐫𝐢𝐬 𝟏/𝐣𝐨𝐮𝐫 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐦𝐚 𝐧𝐞𝐰𝐬𝐥𝐞𝐭𝐭𝐞𝐫. 𝐂𝐥𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐢𝐜𝐢 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐚 𝐫𝐞𝐣𝐨𝐢𝐧𝐝𝐫𝐞 (& 𝐫𝐞𝐜̧𝐨𝐢𝐭 𝐭𝐨𝐧 𝐊𝐢𝐭 𝐝𝐞 𝐏𝐞𝐫𝐟𝐨𝐫𝐦𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐨𝐟𝐟𝐞𝐫𝐭)

#Bonheur #Business #Productivité #Psychologie #Santé