8H/jour perdues dans tes pensées
L’être humain moyen passe 8H/jour dans ses pensées.
Relis cette phrase.
Puis lis ça :
- Plusieurs études indiquent que nous passons 30 à 50 % de notre temps d’éveil en vagabondage mental, soit environ 5 à 8 heures par jour si on considère 16 heures éveillées (McCormick et al., 2018); (Kam, 2017); (Vékony et al., 2025).
- L’étude fondatrice de Killingsworth & Gilbert (2010) a montré que nos esprits vagabondent près de 47 % du temps dans la vie quotidienne, sur un large échantillon international (Killingsworth & Gilbert, 2010).
- D’autres travaux confirment cette plage de 40–50 % du temps d’éveil (Girardeau et al., 2022); (Seli et al., 2018).
Mais le meilleur reste à venir :
Si on reste éveillé 16H/jour…
Ça veut dire que la moitié de notre existence consciente se volatilise dans des ruminations imaginaires.
L’équivalent de janvier à juin — chaque année.
(autant te dire que pour une Tribu dont l’objectif final est de vivre intensément, c’est un vrai fléau)
Et pourtant, on continue de boucler sur les mêmes Démons sans agir.
C’est insane.
Alors aujourd’hui, je vais te partager 9 excellentes pensées de Georges Mack sur l’overthinking.
Le but est de déclencher certaines réflexions — toutes plus utiles les unes que les autres pour notre profil psychologique.
(rappel de la conclusion du sondage fait sur la TDS : « Les Starters sont des overthinkers ambitieux, perfectionnistes et exigeants avec eux-mêmes. »)
Voici les 9 vérités que j’aurais aimé connaître plus tôt :
1. L’overthinking est un impôt sur la vie
On l’a vu dans l’intro :
L’être humain moyen passe presque 8H/jour à vagabonder mentalement.
Si tu restes éveillé 16H/jour, c’est la moitié de ton existence consciente qui part en fumée dans des pensées imaginaires.
C’est une taxe existentielle du 1er janvier au 30 juin de chaque année.
Et si tu ajoutes le sommeil dans l’équation, ça empire : du 1er janvier au 30 août — inconscient ou absent.
Il nous reste que de septembre à décembre pour les miettes de notre vraie vie.
Nice.
2. L’overthinking, c’est de l’amnésie généralisée
Au quotidien, on a entre 30 000 et 70 000 pensées.
Sauf qu’une tragédie se cache derrière tout ça :
Est-ce que tu te souviens d’une seule phrase claire d’hier ?
Et mardi dernier, ça donne quoi ?
Les mêmes boucles mentales qui te semblent incontournables dans l’instant présent sont ensuite effacées — dans l’abîme.
Tu ne remarques pas consciemment à quel point tu oublies parce que, par définition, tu oublies à quel point tu oublies.
3. Tu ne peux pas fuir ton esprit
Une voie d’évasion que beaucoup tentent pour échapper au piège de l’overthinking, c’est le voyage.
Ils prennent l’avion, laissent leur ancienne vie derrière eux, espérant se réveiller de l’autre côté du monde libéré de leurs ruminations.
Sauf qu’ils découvrent vite la seule chose qu’ils n’ont pas pu laisser à la maison :
Leur esprit.
4. L’overthinking découle d’une low agency profonde
Le modèle temporel Low Agency a 3 modes :
- Passé
- Présent
- Futur
Le modèle High Agency en a 5 :
- Ressasser le passé
- Rectifier le passé
- Présent
- S’inquiéter du futur
- Construire le futur
Le modèle bas de gamme assume que tout le temps passé à penser au passé et au futur est identique.
C’est faux.
Rectifier le passé vaut cent fois mieux que le ressasser.
Construire le futur vaut cent fois mieux que s’en inquiéter.
Des milliers d’heures perdues à boucler sur une préoccupation passée ou future pourraient être réglées avec un coup de fil, une lettre ou un email.
5. Ne fais jamais confiance à une pensée
Nietzsche avait une règle : « Ne fais jamais confiance à une pensée que tu as à l’intérieur. »
Cette idée est excellente.
Pour aller plus loin : ne fais jamais confiance à une pensée. Point.
En tant qu’overthinker, on ne peut pas se le permettre.
Commence à l’examiner seulement quand elle sort de ton crâne :
- Écriture
- Dessin
- Marche
- Discussion
- Tableau
Faire confiance aux pensées qui restent dans nos têtes c’est la recette parfaite pour une torture mentale bien stérile.
6. Arrête de prendre des décisions. Commence à faire des expériences
Retire le mot « décision » de ton vocabulaire.
Ne l’utilise plus jamais.
Remplace-le par « expérience ».
Daniel Kahneman a gagné un Nobel pour ses travaux sur la prise de décision.
Voici sa conclusion :
« Ma plus grande leçon est que la théorie de la prise de décision ne m’a pas rendu meilleur pour prendre des décisions. »
La réalité est plus intelligente que tes ruminations :
- Crée une hypothèse
- Conçois des expériences
- Lance-les
Le Modèle Mental du Scientifique.
Même les « décisions irréversibles » comme avoir un enfant avec quelqu’un peuvent devenir une expérience si tu y réfléchis assez :
- Commence par un chien
- Vois comme ça se passe
- Décide avec plus de données
Je parle de Minimalisme Décisionnel juste ici.
7. L’overthinking est causé par l’égocentrisme
Georges Mack nous dit :
« Les overthinkers pensent avoir une faible estime de soi, mais passent tout leur temps à penser à eux. »
Aïe.
L’overthinking n’est pas de la faible estime de soi ; c’est du narcissisme. D
ans les rares scénarios où les overthinkers pensent aux autres, c’est pour s’inquiéter de ce que cette personne pense d’eux.
Échappe au piège de l’overthinking en embrassant ton Galilée Intérieur :
Enlève-toi du centre de ton univers.
Son conseil :
Essaie de penser comme une autre personne dans la pièce en imaginant toutes ses ruminations et inquiétudes.
Tes boucles de rumination autocentrées vont s’estomper et ton charisme va ré-émerger.
8. Organise ton esprit avec l’armoire de Napoléon
Napoléon organisait son esprit comme une série d’armoires :
« Différents sujets et différentes affaires sont rangés dans ma tête comme dans une armoire. Quand je veux interrompre un train de pensées, je ferme ce tiroir et j’en ouvre un autre. »
Aie une armoire à inquiétudes que tu visites 30 minutes par jour.
Passe en revue tes préoccupations et agis dessus.
À la fin de la session, ferme l’armoire.
Si une nouvelle inquiétude apparaît, range-la dans l’armoire et dis-lui que tu la verras pendant ton créneau prévu demain.
La plupart des inquiétudes viennent du fait que ton esprit n’est pas sûr que tu vas agir pour les adresser.
Quand l’inquiétude sait où elle vit dans l’armoire avec un moment clair au calendrier, elle se calme.
9. Tu ne peux pas te cacher de ton esprit
Un moine dit à un novice d’aller au sommet de la montagne avec un objectif :
N’avoir aucune pensée.
Le novice suit les instructions du moine.
Il passe toute la journée à essayer de vider son esprit — et son esprit n’arrête pas de s’emballer.
Le novice n’arrive pas à trouver le silence, alors il redescend de la montagne en se sentant comme un échec.
Le lendemain, le moine lui dit de retourner à la montagne avec un objectif différent :
Continuer à penser.
Le novice peut penser à tout ce qu’il veut toute la journée mais ne doit permettre aucun gap entre les pensées.
Le novice suit les instructions du moine.
Il passe toute la matinée à penser à tout : son enfance, le sens de la vie.
Vers midi, ses pensées commencent à se tarir et son esprit devient silencieux.
Si tu veux augmenter l’overthinking, résiste-lui.
Si tu veux diminuer l’overthinking, accueille-le.
Voilà.
10 vérités qui vont te permettre de mieux gérer les Démons de l’Overthinking et de briser les chaînes qui limitent ton Potentiel.
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𝐓𝐮 𝐚𝐬 𝐚𝐢𝐦𝐞́ 𝐜𝐞 𝐩𝐨𝐬𝐭 ? 𝐉'𝐞𝐧 𝐞́𝐜𝐫𝐢𝐬 𝟑/𝐬𝐞𝐦𝐚𝐢𝐧𝐞 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐦𝐚 𝐧𝐞𝐰𝐬𝐥𝐞𝐭𝐭𝐞𝐫.
𝐂𝐥𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐢𝐜𝐢 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐚 𝐫𝐞𝐣𝐨𝐢𝐧𝐝𝐫𝐞 (& 𝐫𝐞𝐜̧𝐨𝐢𝐭 𝐭𝐨𝐧 𝐊𝐢𝐭 𝐝𝐞 𝐏𝐞𝐫𝐟𝐨𝐫𝐦𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐨𝐟𝐟𝐞𝐫𝐭)