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Les 8 pires mensonges qu'on te vend

L’impact des croyances sur notre perception de la réalité n’arrêtera jamais de me fasciner.

Nos croyances sont les piliers qui soutiennent l’édifice de notre réalité.

Par définition, on ne peut pas prouver ses croyances — si on pouvait, ce serait des faits.

Toute notre vie repose donc sur des principes qu'on ne peut pas prouver.

On peut déjà se poser une question intéressante :

Pourquoi des principes que je ne peux pas prouver (croyances) seraient plus valables que ceux que les autres ne peuvent pas prouver — et qui constituent leur réalité ?

Mais ça n’est pas le sujet du jour.

Ce qui devient dérangeant, c’est quand nous ne sommes pas à l’origine de nos croyances.

Quand notre réalité entière est dictée par des présuppositions (inconsciemment ou consciemment) implantées entre nos 2 oreilles tout au long de notre vie.

C’est le véritable esclavagisme moderne — l’incapacité à percevoir notre propre absence de libre arbitre.

Le conditionnement est profond.

Évidemment, il existe une autre voie.

Celle de l’exploration et de l’introspection.

Et remettant en cause nos certitudes, on se débarrasse progressivement des couches qui ne nous appartiennent pas pour en arborer de nouvelles — plus pertinentes, plus empowering, plus alignées.

Changer ses croyances, c’est changer sa réalité.

Alors aujourd’hui, j’aimerais te partager les 8 pires mensonges qu’on te vend — et qui pourraient bien être devenu des croyances façonnant ta réalité.

Fais-toi couler un bon café.

Et c’est parti.

1. La capacité d’attention s’effondre

Faux.

Regarde autour de toi, les gens :

Ce n’est pas leur période d’attention qui s’écourte.

C’est leur période de considération.

Plus le temps passe, plus les gens ont besoin d’être hooké rapidement.

Dans un monde où le contenu coule à flots, on doit justifier instantanément de la pertinence du nôtre.

Je vois énormément de solopreneurs abandonner l’idée de faire du format long parce que "la capacité d’attention des gens se réduit".

Résultat : ils finissent sur des plateformes à formats courts (top of funnel) comme LinkedIn ou Twitter pour faire des checklists et des observations de 280 caractères.

N’ait pas peur de faire du contenu long qui tire en profondeur — mais assure-toi que la première minute de lecture soit incroyable.

Ce message est un rappel pour mon future self.

C’est le point sur lequel je galère.

Donne-moi carte blanche et je peux développer ma pensée à l’infinie.

Donne-moi une limite et je finis avec 126 de reach.

Je suis raisonnablement bon quand on me laisse la place d’étayer et nuancer mes idées.

Je suis déraisonnablement à chier (partout) quand il s’agit de marketer mes idées.

Mon focus doit être de plus travailler les intros de mes contenus.

Ce raisonnement ne s’applique pas qu’au business.

Il est également valable pour tes relations — apprendre à capturer l’attention de son entourage est une arme à création d’intimité.

C’est le déclencheur de discussions profondes et d’échanges passionnés qui mènent à une complicité et une sensation de connexion sans égale.

2. Le million est la quête finale du business game

Ça fait 4 ans que j’écoute des podcasts US qui host des mecs & des nanas qui ont cassé le business game.

Ils ont créé des start-ups à succès.

Ils ont fait des millions.

Bref, ils sont entrés dans l’ère post-économique — où l’argent n’existe plus.

Tous ces monuments du business ont le même discours.

Quelques mois après leur exit ? Ils retournent s’amuser avec leurs side projects.

Ils utilisent leur argent pour acheter une belle maison et bien manger.

C’est tout.

Sinon, ils retournent occuper leurs journées comme au début — bien loin de toutes considérations monétaires.

C’est exactement ce qu’a fait Derek Sivers avec CD Baby :

Après avoir construit sa boite pendant 10 ans, il l’exit à 22M€ avant de donner cet argent à un charity trust qui le paye 5%/an.

Ces 22M€ ne sont plus accessibles. Ils ne peut pas les récupérer. Ils ne sont même plus à lui — mais il reçoit 1M€/an jusqu’à sa mort.

Quelle est la 1ère chose qu’il a faite après ça ?

Commencer à écrire et partager ses pensées.

En d’autres termes, retourner sur ses side projects.

Quand tu bats le boss final d’un jeu vidéo, tu ne retournes pas au niveau 1.

Si tu retournes au niveau 1 après avoir fait des millions, c’est que :

  1. Soit l’argent n’est pas le boss final.
  2. Soit le niveau 1 n’est pas vraiment le niveau 1.

Je pense que les 2 sont un peu vrais.

Le niveau 1 de création obsessive et de partage addictif n’est pas vraiment le niveau 1 — c’est une quête éternelle.

Celle de poursuivre cette passion qui t’anime et de toucher la transcendance en contribuant au développement des gens que tu admires.

Conclusion : optimise-toi pour l’accomplissement (le kiff quotidien), pas la richesse (le stacking d’argent).

PS : si tu trouves le moyen de d’optimiser pour les 2, c’est évidemment idéal — mais si tu ne dois en choisir qu’un et que ton objectif est le bonheur, priorise le premier.

3. La puissance de ta pensée dépend du nombre de livres que tu lis chaque année

Le nombre de livres lu par an est le vanity metric le plus socialement accepté du monde adulte.

Qu’on soit bien clair : lire 100 livres par an démontre plus ton éparpillement que ta pertinence intellectuelle.

Personne ne peut absorber 100 conteneurs d’insights de qualité en un an.

Ce qui place ceux qui le font dans 1 de ces 2 catégories :

  1. Ils ne savent pas choisir de bons livres
  2. Ils ont fait de la lecture un Status Game

Intellectuellement parlant, je respecte plus un penseur qui lit 3-4 livres/an & en extrait toute la substantielle moelle — avant d’y ajouter sa perspective et de la redistribuer tel un synthétiseur des temps modernes …

Qu’un drogué à la fame qui a oublié 95% de ce qu’il a lu en 30 jours (Courbe d’Ebbinghaus) mais s’en sert pour briller en société.

Conclusion : fais-toi une liste de 50 classiques puis fixe-toi comme objectif de les avoir lus d’ici 10 ans.

Profondeur > Superficialité.

4. Le monde est gouverné par des gens exceptionnels

Je pense que ce mensonge est la raison qui se cache derrière le syndrome de l’imposteur.

On pense, à tort, que le syndrome de l’imposteur est dû à une mauvaise estime de soi ou à des comportements anxieux.

Peut-être qu’il est tout simplement causé par l’acceptation du narratif selon lequel la nouvelle classe mondiale est très spéciale.

Hot take : à peu près n’importe qui peut arriver au sommet.

Tout dépend essentiellement de 2 facteurs :

  1. La discipline.
  2. Les valeurs.

Si tu es discipliné et que tu valorises le pouvoir, tu arriveras au sommet.

Si tu n’es pas discipliné et que tu valorises le pouvoir, tu resteras au pied de la montagne.

Si tu ne valorises pas le pouvoir, que tu sois discipliné ou pas, tu choisiras un autre jeu.

Encore une fois, tout commence par la clarté.

Au fil de l’ascension de la TDS, j’ai l’occasion d’échanger avec des personnes de plus en plus haut placées dans le business game.

Des hommes et des femmes que je regardais de loin pendant des années et qui me semblaient tellement exceptionnels.

Après 10 minutes de call, je me rends compte qu’ils sont justes comme toi et moi — des âmes passionnées par leur expertise qui jouent comme des gosses tout en impactant le monde.

Ces 4 dernières années, rien ne m’a fait plus exploser mes plafonds de verre que cette réalisation.

Peut-être qu’aujourd’hui c’est moi que tu observes de loin.

Et peut-être qu’un jour on aura l’occasion de se faire un call.

À ce moment-là, tu réaliseras qu’on est exactement pareil — je n’ai rien de plus.

Et si j’ai bâti quelque chose qui te fait envie, ça veut dire que tu peux faire exactement pareil.

5. Liberté = absence de contraintes

C’est ce que j’ai longtemps pensé.

Jusqu’à que je réalise que c’était une vision beaucoup trop romantique de la liberté.

La liberté n’est pas l’absence (illusoire) de contraintes — mais le fait de pouvoir les choisir.

Ça fait toute la différence.

Cet univers est un système.

Comme tout système, il obéit à des contraintes dont on ne peut s’extraire.

Peu importe à quel point tu avances, chaque nouveau niveau de jeu présente ses bénéfices, ses défis … et ses contraintes.

Beaucoup pensent que devenir riche leur permettra de vivre sans contraintes.

De mes observations, c’est faux.

La richesse retire des contraintes et en fait apparaitre de nouvelles.

D’ailleurs la plupart des gens devraient consacrer beaucoup moins d'énergie à essayer de devenir riches et beaucoup plus d'énergie à se constituer un groupe d'amis proches qui les accompagnera jusqu'à la vieillesse.

Mais ça, c’est un autre sujet.

Retiens bien ça : la liberté, c’est pouvoir choisir ses contraintes.

6. Tu devrais cravacher sans relâche dans ta 20aine

Doublement faux.

  1. Premièrement, ta 20aine est une précieuse Phase d’Exploration.

Tu es censé :

Le succès de cette phase conditionnera la qualité du reste de ta vie.

Dans leur livre Algorithms to Live By, les auteurs Brian Christian et Tom Griffiths expliquent qu’on quitte souvent la Phase d’Exploration trop tôt.

Parce qu’on a découvert des choses magiques (par exemple, le business), on a envie de les répéter pour toujours.

C’est oublier une réalité fondamentale :

Notre changement et celui du monde qui nous entoure sont inévitables.

En se consacrant à l’Exploitation trop tôt, on devient incapables de s’adapter.

C’est encore une fois cette question de gratification immédiate ou différée.

Brian et Tom expliquent :

"L’exploration en elle-même a de la valeur, puisqu’essayer de nouvelles choses augmente nos chances de trouver quelque chose de meilleur. Donc prendre en compte le futur, plutôt que se concentrer sur le présent, nous conduit vers la nouveauté."

Ta 20aine est une période d’étalonnage.

Tu es censé tendre des perches dans tous les sens et observer ce qui résonne en toi.

C’est une phase d’accumulation de savoir.

Brian et Tom nous disent :

"Il est rare que nous prenions une décision isolée, où le résultat ne nous apporte aucune information que l’on pourrait utiliser pour prendre d’autres décisions dans le futur."

En clair, peu importe l’issu de notre décision, elle nous apportera quelque chose.

Toutes nos Explorations ne nous mèneront pas à quelque chose de meilleur, mais beaucoup d’entre elles, oui.

Toutes nos Exploitations ne seront pas satisfaisantes, mais si on a accumulé assez d’Exploration, beaucoup le seront.

Les échecs ne sont que des informations que l’on pourra utiliser pour faire de meilleures décisions quant à l’Exploration ou l’Exploitation future.

On ne doit pas laisser quelques mésaventures d’Exploration nous empêcher de continuer à repousser nos limites.

L’Exploration est nécessaire pour Exploiter par la suite et profiter du savoir durement gagné tout au long du chemin.

Couper cette phase d’Exploration pour Exploiter comme un barbare à cet âge est un gâchis de futur potentiel.

  1. Deuxièmement, ton objectif ne devrait pas être de travailler dur mais de construire du levier.

Les Phases d’Exploration sont multidisciplinaires.

Donc, évidemment, le travail fait partie de l’Exploration nécessaire dans notre 20aine.

Sauf que notre focus ne devrait pas être mis sur le développement d’une attitude de robot — mais sur une attitude de stratège.

Les personnes les plus productives que je connais sont aussi les plus fainéantes.

Elles ont trouvé comment obtenir un max de résultats avec un minimum d’efforts.

Et ça fait toute la différence.

Conclusion : dans ta 20aine, fais 2 choses :

  1. Explore déraisonnablement
  2. Quand il s’agit du taff, focalise-toi sur le levier

7. Il est normal de lier son identité à ce qu’on admire

J’en vois partout autour de moi.

Des gens qui deviennent le bras armé de :

Si tu construis ton identité sur ce dont tu es fan (sports, médias, marques) tu es un vaisseau.

Les étiquettes te permettent d’éviter le taff complexe de déterminer qui tu es.

Tu as l’impression de résonner avec telle ou telle chose, donc tu souscris à ce lot de croyances sans plus y réfléchir.

Tu cèdes la propriété de ton identité.

Mais tu n’as toujours pas avancé sur la définition de qui tu es vraiment.

Tu t’es juste donné une illusion de clarté qui, tôt ou tard, se dissipera.

À la place, si tu construis ton identité sur les choses que tu crées, tu es un artisan — quelqu’un qui continue à affiner qui il est.

Ne laisse pas les étiquettes te limiter.

Ton identité est bien plus complexe.

Construis-la sur tes créations imparfaites — celles qui mélangent différentes influences en y ajoutant une perspective personnelle nuancée.

Ce sont les seules expressions qui proviennent réellement de toi

8. Ton entourage est fait d’amis

La plupart de tes amis ne sont pas tes amis — ce sont des connaissances.

Un ami :

Tes amis sont la famille que tu choisis.

Ils conditionnent ton bonheur sur le long terme.

Investis dans les bonnes personnes.

Voici donc les 8 pires mensonges que l’on te vend :

  1. La capacité d’attention s’effondre
  2. Le million est la quête finale du business game
  3. La puissance de ta pensée dépend du nombre de livres que tu lis chaque année
  4. Le monde est gouverné par des gens exceptionnels
  5. Liberté = absence de contraintes
  6. Tu devrais cravacher sans relâche dans ta 20aine
  7. Il est normal de lier son identité à ce qu’on admire
  8. Ton entourage est fait d’amis

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𝐓𝐮 𝐚𝐬 𝐚𝐢𝐦𝐞́ 𝐜𝐞 𝐩𝐨𝐬𝐭 ? 𝐉'𝐞𝐧 𝐞́𝐜𝐫𝐢𝐬 𝟏/𝐣𝐨𝐮𝐫 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐦𝐚 𝐧𝐞𝐰𝐬𝐥𝐞𝐭𝐭𝐞𝐫. 𝐂𝐥𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐢𝐜𝐢 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐚 𝐫𝐞𝐣𝐨𝐢𝐧𝐝𝐫𝐞 (& 𝐫𝐞𝐜̧𝐨𝐢𝐭 𝐭𝐨𝐧 𝐊𝐢𝐭 𝐝𝐞 𝐏𝐞𝐫𝐟𝐨𝐫𝐦𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐨𝐟𝐟𝐞𝐫𝐭)

#Apprentissage #Introspection #Opinion #Relations